En l’occurrence et dans l'acception pragmatique du terme, pensez-vous qu'un berger qui veille sur son troupeau, quelque part, parmi les champs de la terre, ait d'autres préoccupations que de grossir le nombre de son bétail et d'en soutirer les meilleurs bénéfices qui soient ?
Les pauvres bêtes auront beau se sentir en sécurité à ses côté, rentrer dans les
rangs et ressortir paître dès les premières lueurs de l'aube, leur destin ne leur appartient guère.
Quoiqu'il en soit, lui, le vaillant gardien, il a son idée et ses intérêts derrière la tête: il ne se soucie que de leurs viandes, de leurs laits et de leurs nourrissons !
Et bien, c'est exactement l'histoire précise de notre condition, nous, les humains, à l'égard de ces invisibles lois de la nature, que nous servons, de manière inconsciente.
Nous ne savons pas que nous sommes de formidables transformateurs de ces énergies cosmiques, que nous recevons des lointaines galaxies et que nous renvoyons, à moindre frais, au bénéfice de
forces qui nous subjuguent et qui s'efforcent de nous maintenir dans un état végétatif !!!
A commencer par l'occurrence de ce traumatisme de la naissance, qui est à mettre en parallèle avec ces hautes vérités des systèmes philosophiques et religieux de l'Extrême-Orient : karma, vies antérieures...
En fait, dès que nous ouvrons nos yeux sur le monde, divers hallucinations se succèdent sur notre chemin : ces mécanismes adverses s'interposent pour empêcher l'accomplissement de notre être profond. Le passage concernant Satan, dans l'Ancien Testament, ne constituerait-il pas un indice, dans ce sens ?
Très vite, nous nous mettons dans des moules tout faits, entre autres modèles d'éducations répressives émanant de nos cultures spécifiques, lesquelles sont foncièrement matérialistes. Les
premiers contacts avec nos familles constituent, dès lors, nos seules références. Par la suite, la grande influence de nos sociétés, où se forge notre subjectivité, détermine, à un âge précoce,
l'ensemble de nos futures valeurs.
Ainsi donc, nous plongeons dans un long sommeil, où nous ne faisons qu'avancer dans les ténèbres. Entre-temps, notre Essence, elle, demeure comme une plante, assoiffée d'eau vive, de ce baptême de la Vérité, qui amène à la Résurrection, à l'intérieur de nous mêmes.
Au fur et à mesure que nous progressons dans l'âge, les carcans de notre faux ego deviennent de plus en plus lourds, au point de constituer notre unique repère dans la réalité. Néanmoins, notre identité réelle, qui est
spirituelle et qui n'est pas à confondre avec le nom qui nous est donné ou avec les statuts que nous pouvons avoir dans le monde, nous envoie sans cesse des signes de détresse, à travers les
rêves prémonitoires et les intuitions.
Tant que nous ne prenons pas cela en compte, nous éprouvons un mal de vivre, une tension, un sentiment d'inadéquation et d'absurdité devant le sens que nous pourrions donner à nos vies. En fait,
nous avons été " à côté de ce qui est ", autrement dit, nous avons commis ce " péché" mortel dont il est question dans le Nouveau Testament !
Dans ses paraboles, le Christ ne recommande-t-il pas à ses auditeurs de se " repentir ", en insistant sur le fait qu'ils devraient " changer d'attitude " à l'égard de la Vie.
Pour cela, renversons les signes de notre état intérieur : insufflons à notre Essence, actuellement négative, une force positif, et rendons négatif notre faux égo, qui est surtout le maître de tous les instants, dans l'état de notre somnolence.
C'est à ce prix que notre Moi Réel, Indifférencié et Immuable, notre Maître Christique du Dedans, peut nous libérer et nous montrer le chemin de ce que nous devons accomplir. C'est LUI qui
détient l'intégrité de nos registres, dans l'Espace et le Temps.
Laissons-Le s'asseoir sur le trône de notre cœur et il nous mènera à ce but, et à bien d'autres encore. Sa promesse n'est-elle pas inscrite dans le Verbe Rédempteur, depuis le commencement des temps ?
Ayons des yeux pour voir et des oreilles pour entendre !