Comme prévu, c'est Taro Aso qui a été désigné pour être le 92e Premier Ministre du Japon. Mais l'actualité politique japonaise ne semble pas être la tasse de thé (vert) des journalistes en France.
Un titre, celui de l'AFP, attire l'oeil:
Japon : le nationaliste Taro Aso désigné prochain Premier ministre par son parti, Les Echos.
Si beaucoup n'ont pas retenu le qualificatif de «nationaliste», il faut bien avouer que cette première info, lancée par l'AFP, ne rassure pas ceux qui la lisent. Mais au fil de la journée, d'autres qualificatifs sont apparus...
Le Figaro: Le surprenant Taro Aso prêt à diriger le Japon
Taro Aso qui a représenté le Japon aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, au tir aux pigeons, sera «le premier ministre le plus amusant de l'histoire» s'est enthousiasmé un de ses partisans, l'ancien ministre de la Justice Kunio Hatoyama
On est ravi de savoir que l'on va s'amuser. Autre qualificatif important retenu dans divers articles: ce premier Ministre Japonais est catholique. Voilà une information très intéressante et qui fait comprendre pourquoi Aso a répondu qu'il n'irait pas au sanctuaire Yasukuni (où sont honorer les esprits des morts de la seconde Guerre mondiale, ce qui ne fait pas plaisir aux Chinois et Coréens). Cela dit, on le sent plus Japonais, que Catholique...
Donc, nationaliste, Catholique et Athlète. Ce Premier Ministre et vraiment amusant. Est-ce que c'est tout ? Non, il y a aussi un article du Monde:
Taro Aso, populiste de droite et "ministre du manga". Autre article du Monde ici. Ces points de vue, sont signés Philippe Ponse, LE correspondant français dans le pays. Ses titres sont accrocheurs mais le fond est plus qu'intéressant. Et heureusement, car avec toutes ces dénominations, le futur nouveau chef du Gouvernement japonais a de quoi se faire caricaturer.
Passons toutes ces dénominations «amusantes», le chef du Gouvernement du «Cool Japan» semble avoir une tâche difficile devant lui. Il a beau être un athlète populiste et catholique, rien ne dit qu'il pourra reste plus longtemps que ces deux prédécesseurs. Mais comme au go, rien n'est perdu d'avance. A moins que sur ce échiquier goban politique, Aso ne soit les blancs...