Il y a quelques semaines, le lecteur critique de l'EXPRESS pouvait tomber de sa chaise en lisant son hebdomadaire favori.
Trois "journalistes" avaient conjugué leurs efforts pour écrire l'un des articles les plus complaisants qu'il nous ait été possible de lire cette année sur Nicolas Sarkozy. Eric Mandonnet, Romain Rosso et Ludovic Vigogne (ce sont eux) ont titré leur méfait: "Sarkozy devient un autre président."
"Pendant le mois d'août, Nicolas Sarkozy s'est mesuré à deux géants, la Chine et la Russie. Et a connu les affres du chef des armées, après l'embuscade afghane. Il ne pourra plus exercer la fonction présidentielle comme avant."On entend déjà la musique de fonds, le président marchant au ralenti. On se croirait dans un film de série B. Ce type d'article déshonore la presse. C'est dommage.
On a connu Romain Rossoplus inspiré. Il a co-écrit deux ouvrages sur les coulisses du Front National et Le Pen. Il a enquête sur la milice privée du FN, le "DPS". Cet homme a suivi le DPS pendant 4 ans.
Ludovic Vigogne, au contraire, est un trentenaire déjà remarqué au Parisien pour sa sarkophilie débordante. Voyez ce qu'en disait Bakchich.info en avril 2007:
Ludovic Vigogne (c’est le nom de la brosse à reluire), ferait presque passer son homologue du Monde pour un anti-sarkozyste primaire, voire un dangereux gauchiste.Enfin, Eric Mandonnet aime lui aussi parler des Présidents. Il a publié plusieurs ouvrages. Il y a 13 ans, il publiait "LES HOMMES DE L'OMBRE." Pourquoi donc une telle sarkophilie ?
Un souci avec une sombre histoire d’appartement acquis dans des conditions particulièrement avantageuses [1] ? Pas de problème. Ludovic veille au grain. Et relaye sans tarder les justifications forcément bienveillantes du promoteur immobilier, qui réprouve « le comportement des journalistes du Canard enchaîné qui par trois fois, ont forcé (sa) porte et (l’)ont importuné une quatrième fois ». Face aux calomnies, assure sans ciller le quotidien, Sarkozy « sort ses factures » (01/03/07). Une seule en fait, celle d’un escalier en chêne. Les autres, c’est juré, seront prêtes « pour les jours à venir ». Les lecteurs du Parisien attendent toujours…
Le journaliste n'est pas un gauchiste avéré. Il a juste servi de nègre à un ouvrage de Jean-Pierre Raffarin, "La France de Mai". Il avait aussi écrit sur les frais de la présidence un jour de novembre 2007 . L'article est modeste. Eric Mandonnet loue la transparence du nouveau président. Sa rémunération est "dans la moyenne" des chefs d'Etat occidentaux. Les ministères ne paieront plus les frais de voyage du Président. Nous attendons, un an plus tard, qu'il fasse acte de repentance, et mentionne la commande d'AIR FRANCE ONE, cet Airbus d'Air Caraïbes que Nicolas Sarkozy s'est fait aménagé sur-mesure. Le "journaliste" pourrait aussi parler des allers-retours, aux frais du contribuables, du Président entre son lieu de vacances et Paris cet été.
Laquais, vous avez dit laquais ?