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Top 3 des champions de la semaine 72

Publié le 14 juillet 2007 par Nico2312
En attendant sa mise en examen dans l’affaire Clearstream, qui lui vaudra sans aucun doute une nouvelle médaille amplement méritée, Dominique de Villepin, ne fait pas partie des lauréats de ce podium du 14 juillet. Mais même privé de ses têtes d’affiche habituelles, le classement reste de haute tenue.
1/ René-Paul Victoria et Didier Robert
Rien n’est plus normal que d’honorer en ce jour de fête nationale ces deux dignes représentants de la nation que sont ces deux députés de la Réunion qui ont refusé de céder leur siège à un vieil homme de 80 ans, qui venait de faire à bord un double malaise cardiaque, et à son épouse déclassés au départ pour laisser la place aux deux élus sur un vol Air-France entre la Réunion et Paris. Class jusqu’au bout, les deux députés démentent les faits… seule problème pour eux, et comble du ridicule, Air-France s’est fendu d’un communiqué d’excuse et d’un dédommagement financier envers le passager lésé et sa femme.
(merci à Lancelot d’avoir relevé cette lamentable affaire découverte sur le site de Clicanoo)
2/ Oscar Temaru
L’ancien président indépendantiste de la Polynésie française est en train de rattraper son éternel concurrent Gaston Flosse, grand habitué du podium, en obtenant une superbe condamnation judiciaire pour "discrimination raciale" pour avoir utilisé le terme "aiha" ("détritus amassés par la mer" ou "terme de mépris à l'égard d'un bon à rien", selon les définitions du dictionnaire de l'Académie tahitienne) à l'encontre des Européens qui viennent s'installer en Polynésie française, lors d'une interview en langue tahitienne diffusée par RFO Radio Polynésie.
En étoffant ainsi son CV, Oscar Temaru vient sans aucun doute de franchir la première étape vers la reconquête de son siège de président grâce à des méthodes qui ont amplement fait leurs preuves dans l’archipel.
3/ Rachida Dati
En moins de deux mois, la garde des Sceaux réussit la performance de perdre quatre membres de son cabinet et pas des moindres : son directeur de cabinet et trois magistrats de formation, sa conseillère pour le droit des mineurs, son conseiller pour les questions pénales ainsi que son conseiller pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles.
Le porte-parole de la ministre peut bien assurer que ces démissions se sont faites dans la "transparence" et n’entraînent "aucun malaise", force est tout de même de reconnaître que cela fait pour le moins désordre au moment où Rachida Dati présente au Parlement une loi pénale controversée.
(Bien entendu le jury se refuse à prendre en considération les démêlés judiciaires des frères de la ministre, au nom de l’adage selon lequel on ne choisit pas sa famille.)

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