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Corruption: la Suisse si bon élève ?

Publié le 23 septembre 2008 par Kalvin Whiteoak

Ainsi la Suisse est paraît-il bon élève avec 9 sur 10 en matière de corruption selon le désormais traditionnel rapport de Transparency International.

On veut bien, on veut bien même applaudir le fait que l’on soit meilleurs que le Burundi, le Rwanda ou la Géorgie (qui a fait des progrès paraît-il … ) .

Mais que veut dire corruption selon TI et cette notion est-elle réellement topique ? la définition selon TI (très claire selon cette organisation…. ?) est :”the misuse of entrusted power for private gain” que l’on peut traduire par “le détournement de pouvoir à des fins d’enrichissement personnels“.

Bon début de définition sans doute, mais un peu court et naïf et qui mésestime par trop l’influence des interpénétrations permanentes et très importantes en Suisse (et ailleurs) entre parlementaires de milice et leurs jobs privés. Ces interpénétrations sont telles que même involontairement ou sans trop y penser le parlementaire helvétique défend plus ou moins ouvertement des causes qui plus ou moins directement lui rapportent des sous ( ou font en sorte de moins lui coûter).

S’il est clair que les parlementaires issus de la classe politique cantonale roulent aussi pour leurs cantons ou leurs villes, ils le font dans la majorité des cas pour le bien commun et dans un seul et même élan qui n’est pas d’intérêt privé.

Toute autre est l’attitude des barons des assurances ou des électriciens, par exemple, qui sous couvert de règlementations traditionnellement opaques et complexes, font avant tout du protectionnisme direct des intérêts qu’ils représentent. Au point que leur légitimité est discutable.

Sur ce blog on prône non pas la suppression de l’armée mais sa professionnalisation et une mise à niveau en terme d’effectifs et de méthodes. Il en va de même des parlementaires. Seuls devraient être admis dans ce cénacle les professionnels de la politique.

Et ainsi on pourrait parler de transparence et d’absence de corruption en Suisse. Même s’il est vrai qu’on verrait le nombre de lobbyistes augmenter, encore faudrait-il qu’ils soient tous très bons pour influencer efficament les décisions, ce qui est loin d’être le cas.


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