Histoire de frippes

I am what you dream to be. Autrement dis : Je suis ce que tu rêves d’être. Je crois que plus prétentieux, tu meurs !

Déjà le penser, c’est un crime ! Mais l’imprimer sur un T-shirt, c’est … il n’y a pas de mots ! Et on dit que les français sont arrogants…

Les T-shirt officiels de l’IIT, c’est-à-dire ceux avec le logo et tout, porte ce slogan, imprimé en gros. Et il y en a pleins qui le mette ! « I am what you dream to be ». Une fois, je suis allé voir un mec qui le portait et je lui ai dit : « Il faut pas le dire, c’est un secret ! ». Bon, ici mon humour a un peu du mal à passer…

Mais ça reflète bien l’état d’esprit des étudiants en général. Ils sont immensément fier d’être à l’IIT ! Il faut dire que l’examen d’entrée est plus que sélectif, comparable, toute proportion gardée, au concours d’entrée à Polytechnique (Paris, je précise). A l’EPFL, c’est un peu le contraire : presque tout le monde peut entrer mais quand on y est, on fait pas trop les fiers parce c’est pas évident d’en sortir.

Il paraît que pour les parents des étudiants, c’est encore pire ! Du genre, ils changent d’amis parce qu’il ne sont « plus dans le même monde » qu’avant. Et quand les étudiants rentrent dans leur village, ce sont des dieux vivants !

Moi les seules choses que j’entends quand je dis que je fais de la physique, c’est « Ah ok… » (avec un mouvement de recul) ou « Mais t’es fou ? ».

Bon du coup, quand ils loupent les examens, les conséquences sont un peu plus importantes que chez nous… Il y a même, en moyenne, 2-3 suicides par an parmi les étudiants. Comme ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas satisfaire aux attentes de leur famille et conscient du déshonneur que l’échec occasionnerait auprès de tout le village, ils préfèrent se donner la mort.

Finalement, je préfère le système suisse… (mais je vais quand même m’acheter un T-shirt)

A bientôt pour de nouvelles aventures…