L'envoyé spécial du Figaro n'en est pas revenu.
Sarkozy n'en a pas moins évité de parler du fonds, et des mesures qu'il compte prendre pour éviter de trop graves conséquences sur l'économie française. L'Etat va-t-il en France aider les banques à nettoyer leurs bilans de leurs actifs douteux ? On ne sait pas. Le président français a même reporté au mois de novembre toute proposition concrète.Dans cette ancienne banque au décor Renaissance, entre les colonnes de marbre et sous un plafond à caisson d'où descendaient de gigantesques lustres en bronze, s'est retrouvé mardi le gratin de la communauté juive américaine, et plusieurs patrons et amis du chef de l'État, dont Martin Bouygues, Philippe Camus - nouveau patron d'Alcatel-Lucent -, le président de la SNCF, Louis Gallois, Anne Lauvergeon (Areva), Henri de Castries (AXA), Jack Lang ou Philippe Douste-Blazy. Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse, y a été accueilli au son des trompettes de Händel et couvert d'éloges par Elie Wiesel. L'ancien Prix Nobel de la paix a créé sa fondation en 1986 et avait déjà récompensé le roi d'Espagne Juan Carlos, George Bush senior, Hillary Clinton, ou encore Danielle Mitterrand. L'un des hôtes de la soirée, l'acteur Michael Douglas, a ouvert la salve des compliments en soulignant qu'il était «difficile dans un pays comme la France d'être populaire, c'est peut-être plus facile dans un pays étranger. Il a été aux côtés des États-Unis plus que son prédécesseur» .
Elie Wiesel a loué un président qui préfère «l'autorité du pouvoir plutôt que le pouvoir de l'autorité», en revenant sur la liste des initiatives du chef de l'État en matière diplomatique : «Il a libéré les infirmières bulgares, empêché le sang de couler en Géorgie, plaidé pour la libération du soldat Shalit à Damas (…)tant d'actions en si peu de temps.»
L'assemblée générale de l'ONU a pourtant été agitée par les secousses de la Bourse. Certains pays ont accusé les Etats Unis de menacer l'équilibre des échanges et des économies de la planète, faute de prudence boursière et de régulation. Sarkozy lui en est resté aux grands principes:
"Reconstruisons ensemble un capitalisme régulier et régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché, où les banques font leur métier. Le métier des banques, c'est de financer le développement économique plutôt que la spéculation" (...)
"Ma proposition, c'est au mois de novembre parce qu'on peut espérer y voir plus clair. Ca n'est pas une réunion à chaud en plein dans la crise, mais en même temps c'est avant la fin de l'année, donc on peut tirer les conséquences"
"Le format, c'est à partir du G8 mais avec une possibilité d'ouverture sur les pays émergents", a également dit le président en exercice de l'Union européenne (UE). "La logique, c'est quand même le G8, puisqu'il s'agit des huit plus grandes économies du monde mais je ne voudrais pas fermer le débat"
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