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Brice Hortefeux tente de restreindre les capacités d'action de la CIMADE dans les centres de rétention d'immigrés sans-papier. Le ministre de l’identité Nationale a en effet publié un appel d’offre en août dernier pour marginaliser la CIMADE. Cette dernière est aujourd'hui la seule habilitée, avec les parlementaires, à pouvoir pénétrer dans les centres de rétention. Elle peut notamment témoigner de ce qui s'y passe, et c'est que qui semble gêner le ministre. Hortefeux a organisé un appel d'offre qui interdira les témoignages des associations autorisées dans les centres de faire autre chose. Il prévoit que « le titulaire s’engage à respecter une stricte neutralité au regard des situations individuelles rencontrées, que ce soit dans ses publications, ses communications publiques(…) ». Sinon, « l’administration peut résilier le marché sans indemnité ». Le titulaire doit également « faire preuve de discrétion » et s’engage à ne pas divulguer « des faits ou des informations sur des situations individuelles » (source Rue89). Lors de son interview à France Inter, Hortefeux masque le débat de fonds. Il insiste le besoin de "casser le monopole" de la la CIMADE, oubliant de préciser qu'elle a simplement gagné le précédent appel d'offre, et avoue à demi-mot qu'il n'aime pas la contestation. Écoutez (à la 5ème minute, 26 secondes) : France Inter - Brice Hortefeux envoyé par franceinter Samedi 20 septembre, RESF appelait à la mobilisation pour la défense d'Abdelkarim Belhadj et de Guy NDOMA SILUVANGI "Abdelkarim Belhadj, venu de Djerba, Tunisie, est scolarisé à Paris depuis son entrée en France avec un visa il y a 7 ans. Mais le 2 septembre, il n'a pas fait sa rentrée au LP François Truffaut, Paris 3e. Car depuis le 21/08 il est en rétention au Mesnil Amelot. Il ne s'est jamais fait remarquer, et c'est alors qu'il allait prendre le bus, avec un ticket, place de la Nation, qu'il a été contrôlé contrôle à cause de son apparence physique d¹étranger dit le Procès verbal. Il venait de recevoir les papiers qui allaient lui permettre de faire une ultime demande à la Préfecture, et surtout de se marier..""A Orléans, Le jeune Riguy a besoin de son père et de sa mère." Ce jeune garçon de 8 ans scolarisé à l'école des Cordiers à Orléans risque de perdre son père si la préfecture du Loiret persiste dans sa volonté d'expulser ce papa vers la RDC. Le papa, Guy NDOMA SILUVANGI, a été arrêté aujourd'hui, jeudi 17 septembre 2008, près de son domicile alors qu'il allait, vers la mairie de quartier, inscrire son fils pour le Centre aéré. Guy est en France depuis septembre 2001. Il est venu en même temps que sa compagne actuelle et leur fils Riguy. Sa compagne a un titre de séjour car elle a un enfant français (né d'une période où le couple n'était plus ensemble). En avril 2007 ils ont eu ensemble une petite fille qui est malheureusement décédée quelques jours après sa naissance. Depuis qu'il est en France Guy s'occupe quotidiennement de son fils. Des dizaines d'attestations d'enseignants, de parents d'élèves, de médecins, de membres du réseau d'aide de l'école, de voisins et même de gardien de l'immeuble où ils vivent l'affirment (même dans la période où le couple était séparé). Tous ceux qui les ont côtoyés durant toutes ces années disent l'importance de Guy dans l'éducation de son fils et l'attachement énorme de Riguy pour son père.&alt;=rss