Le leader du Parti libéral-démocrate japonais est issu d’une famille catholique depuis quatre générations. Taro Francisco Aso, qui devait être nommé ce mercredi 24 septembre matin premier ministre du Japon, a apporté cette précision le 19 septembre, alors qu’il n’était encore que candidat au poste de chef du gouvernement. Il porte une croix à son cou et chaque 15 août, il se rend à la messe de l’Assomption, alors que le pays célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale et que la droite se rassemble au temple de Yasukuni, un sanctuaire shintoïste qui abrite la mémoire des soldats morts pour la patrie.
Rome a béatifié récemment 188 martyrs du Japon, reconnaissant l’histoire tragique des pionniers catholiques de l’archipel. Si les chrétiens ne représentent que 1 % de la population japonaise (450 000 catholiques, 650 000 protestants), leur influence est importante. Ces dernières semaines, parmi les 5 candidats au poste de premier ministre, 3 étaient chrétiens.