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La crise financière, une arme pour les mondialistes ?

Publié le 24 septembre 2008 par Micheljanva

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24 septembre 2008

La crise financière, une arme pour les mondialistes ?

Nicolas Sarkozy a affirmé à l'ONU que les coupables de la crise financière devaient payer. Pour le ministre italien de l'Economie, l'ancien président de la Réserve fédérale Alan Greenspan est responsable de la crise financière actuelle et a fait presque autant de mal aux Etats-Unis qu'Oussama Ben Laden. Giulio Tremonti juge que la politique de taux d'intérêt très bas pratiquée par Alan Greenspan jusqu'à son départ en 2003 et la " bulle immobilière" qui s'ensuivit sont directement à l'origine de la crise du crédit que traversent les Etats-Unis. Il proposera au sommet du G7 que présidera l'an prochain l'Italie tout un éventail de mesures pour réguler les flux financiers mondiaux.

"Nos propositions ne constitueront pas simplement un nouveau Bretton Woods, les accords conclus en 1944 entre les gouvernements des pays libres, mais seront aussi une liste précise, un catalogue de règles visant à créer un environnement juridique plus rigoureux et plus moral".

Soit. Il faut régulier le système financier international. Mais cette crise peut être utilisée par les cercles mondialistes pour imposer des structures transnationales d'inspiration mondialiste. Les discours moralisateurs préparent l'opinion, tout comme le prétexte du réchauffement du climat dû à l'homme, à créer des structures supprimant la souveraineté nationale sur la plan économique. Ces raisonnements ne vont pas dans le sens d'une élaboration préalable d'une éthique financière et de règles de conduite, mais de procédures internationales de contrôle avec des organismes chargés du contrôle, indépendants des Etats, comme l'est la Commission de Bruxelles. Les discours anti libéraux et anti capitalistes sont sympathiques et caressent l'opinion dans le sens du poil, mais ils sont destinés à faire accepter que soit instauré un ordre mondial sans les nations... Il convient ici de distinguer la mondialisation, facteur de libertés des échanges et de croissance économique et qu'il faut moraliser, et le mondialisme, d'inspiration typiquement socialiste. Comme le dit la DSE :

" La mondialisation [...] peut produire des effets potentiellement bénéfiques pour l'humanité entière [...]. En d'autres termes, il est advenu que les deux phénomènes, mondialisation économique et financière et progrès technologique, se sont réciproquement renforcés, rendant extrêmement rapide la dynamique globale de la phase économique actuelle. [...] Le commerce représente un élément fondamental des relations économiques internationales, en contribuant de manière déterminante à la spécialisation dans la production et à la croissance économique des différents pays. Plus que jamais aujourd'hui, le commerce international, s'il est orienté de façon opportune, favorise le développement et est capable de créer de nouveaux emplois et de fournir des ressources utiles. [...] La détérioration continuelle des termes d'échange des matières premières et l'aggravation du fossé entre pays riches et pays pauvres a poussé le Magistère à rappeler l'importance des critères éthiques qui devraient orienter les relations économiques internationales: la poursuite du bien commun et la destination universelle des biens; l'équité dans les relations commerciales; l'attention accordée aux droits et aux besoins des plus pauvres dans les politiques commerciales et de coopération internationale." [ n°362-364]

Michel Janva

Posté le 24 septembre 2008 à 09h28 par Michel Janva | Catégorie(s): Institutions internationales

Commentaires

Rockefeller avait écrit dans un livre "une crise mondiale et les peuples accepteront le gouvernement mondial (ou le new world order)"...

Rédigé par : | 24 sep 2008 12:30:53

concernant le pseudo réchauffement climatique anthropogénique, on peut aller voir ce site remarquable: http://www.pensee-unique.fr/, très documenté!

Rédigé par : julien | 24 sep 2008 13:22:45

Il y a vraiment de quoi rire quand on sait que la crise a demarré il y a plus d'un an sans provoquer le moindre emoi chez le president français; aujourd'hui la situation serait devenue "urgente", et c'est un ancien ministre des finances qui s'exprime !

Rédigé par : | 24 sep 2008 14:40:39

Cette distinction entre mondialisation et mondialisme est nécessaire.
Parce que la mondialisation est le mouvement naturel de toute civilisation la Grèce jusqu'en actuelle Turquie, Rome et son empire, la civilisation européenne chrétienne, etc..... : c'est un facteur de paix et de progrès, d'évangélisation également, y compris aujourd'hui.
La mondialisation a permis aux pays pauvres de hausser leur niveau de vie et de sortir du sous développement, et aux pays riches de diffuser pour le plus grand nombre, y compris par retour vers les pays pauvre, de nouvelles technologies et produits, de la santé, etc......
Quant au libéralisme, les différentes acceptions du mot renferment tellement de significations selon les moments et les pays que les termes ''capitalisme'', ''libéralisme'', ou ''ultra libéralisme'', sont devenus des slogans voire des injures. Utilisés comme tels, ils visent à faire accepter une vision socialiste et totalitaire de la vie internationale, semblable à celle qui s'est instaurée en Europe communautaire.
Ce n'est donc pas la mondialisation, ni le capitalisme, ni le libéralisme en soi que les catholiques doivent dénoncer, mais l'abandon de valeurs morales chrétiennes qui placent l'homme devant ses responsabilités par rapport à Dieu et à son prochain, et donnent à la propriété et au profit, ainsi qu'à lentreprise et au travail une signification de service du bien commun.
Réintroduire la morale comme élément fondateur du politique et de l'activité économique n'est pas une utopie mais une nécessité que rappelle Giulio TREMONTI. Thème repris par beaucoup de politiques français, depuis Bayrou jusqu'à Sarkozy, en passant par P de Villiers et M. Le Pen.
Mais la question est de savoir comment : si c'est pour créer une ONU économique et technocratique, une sorte de super commission de Bruxelles à l'échelon mondial, en supprimant la souveraineté des nations, alors, cette exigence d'éthique aura servi le mondialisme socialisant, sous couvert de combattre....."la mondialisation ultra libérale".

Voilà pourquoi les catholiques doivent faire très attention de ne pas jeter la mondialisation en enfer sous un prétexte moralisateur, comme le firent les tenants de la théologie de la libération qui condamnaient le profit et la liberté de propriété au nom des excès et de la misère que vivaient certains pays. C'est le mensonge actuel des progressistes christianoîdes et de la droite soit disant libérale ou encore de la gauche altermondialiste, qui ont en commun une vision matérialiste et négatrice de la responsabilité de l'homme et des communautés naturelles, famille, nation, entreprise, école, provinces, etc.....Car ce sont les adversaires de la responsabilité et de la dignité de l'homme qui en profiteront pour imposer un encadrement des décisions économiques et sociales des nations et de elur état, par une vision pseudo écologique et malthusienne de l'humanité, et soit disant éthique de l'économie. Cela passera, comme en matière d'environnement et de changement climatique, par une propagande politiquement correcte visant à imposer des institutions et organisations technocratiques mondialistes dont les peuples auront perdu le contrôle et qui fera d'eux des peuples esclaves de lobbys et minorités agissantes, comme dans l'Europe bruxelloise d'aujourd'hui, celle qui impose l'avortement et la contraception, le mariage gay et l'immigration, des schémas d'éducation et d'instruction de la jeunesse contraire à la loi naturelle, une fiscalité ''écologique'', etc....

Il peut exister une mondialisation qui respecte plus l'homme, comme il peut exister une démocratie qui légifère contre l'avortement et redonne sa liberté à l'enseignement, comme il pourrait exister une communauté des peuples européens qui admette la souveraineté des nations. Depuis l'Empire romain jusqu'à aujourd'hui, le chrétien n'est pas prisonnier des modes et des mots, ni des institutions ou des systèmes de pensée : sa référence est la liberté absolue que donne l'Evangile à sa raison éclairée par la Foi. Etre un principe de contradiction et demeurer en quelque sorte en état d'insurrection morale constante est plus évangélique que de se calquer dans des moules de pensée à la mode pour tenter d'y ''vendre'' de la morale humaniste, celle qui permettra aux ennemis de la civilisation chrétienne de se réclamer abusivement de valeurs évangéliques que nous aurions laissé galvauder.

Rédigé par : Pascal G. | 24 sep 2008 16:23:12

Ainsi être contre la MONDIALISATION est inutile et néfaste.
Mais être contre le MONDIALISME est une impérieuse nécessité.

Rédigé par : cosaque | 24 sep 2008 16:58:24



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