Stockpress : Les cadres profitent encore d’un marché dynamique

 

Extraits d’article de L’Express

Les cadres profitent encore d’un marché dynamique : volume d’offres d’emploi élevé et chômage bas. Pour en tirer parti, les conseils de Pierre Lamblin, directeur des études de l’Apec.

Selon l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), le salaire annuel d’un cadre expérimenté (dix ans minimum) est aujourd’hui en moyenne de 40 000 euros; celui d’un jeune diplômé, de 29 000 euros. Mais, dans les deux cas, l’amplitude est forte : 33 000 euros d’écart entre le plus haut et le plus bas salaire parmi les professionnels les plusconfirmés, 12 000 euros chez les débutants. Une jolie marge de manoeuvre qu’il serait dommage de ne pas exploiter, confie à L’Express Pierre Lamblin. 

Le salaire d’embauche est crucial, car il sert de référence pour toute augmentation à venir : comment annoncer la couleur?L’important est de se poser les bonnes questions. Quelle est ma valeur sur le marché du travail, en fonction du poste visé et de mes compétences?

Les sources d’information sont nombreuses : l’Apec, bien sûr, mais aussi les enquêtes publiées régulièrement dans les magazines et les réseaux.

Pour les jeunes diplômés, les associations d’anciens élèves sont des interlocuteurs précieux. Ensuite, il faut se renseigner sur la santé financière de l’entreprise, ses perspectives de développement, afin d’adapter son discours.

Plus l’employeur remarque votre motivation réelle pour le poste, plus il sera enclin à entendre vos prétentions salariales.

Enfin, il faut se vendre avant d’annoncer son prix : mettre en avant ses compétences et son expérience. Ne pas aborder la question des prétentions salariales serait une erreur, mais l’aborder trop tôt peut se révéler contre- productif.

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Excepté l’embauche, quels sont les autres moments propices à une discussion sur le salaire ?L’entretien annuel et la promotion interne.

Dans le premier cas, cela dépend des entreprises : soit les responsables reçoivent juste une enveloppe de quelques centaines d’euros à saupoudrer, soit il s’agit d’un rendez-vous clef à préparer avec attention pour rediscuter ses objectifs.

Second cas : la promotion. Gravir les échelons de la hiérarchie entraîne plus de responsabilités, donc une renégociation du salaire. Pour la minorité de cadres qui rejoignent l’équipe dirigeante, c’est là qu’il faut parler packages et stock-options.

Changer d’employeur, est-ce la garantie d’un saut salarial ?Oui, dans la majorité des cas. Chez les cadres confirmés, 1 sur 2 négocie son salaire à la hausse en prenant un nouvel emploi. Pour les plus jeunes, il est tout à fait logique de faire un premier bilan au bout de dix-huit à vingt-quatre mois pour voir si les promesses à l’embauche ont été tenues.

Ensuite, entre trois et cinq années -le temps de vie d’un projet- représente une bonne moyenne pour envisager de “changer de crémerie”.

Attention aux excès : les zappeurs ne sont pas bien vus et ont plus de mal à se vendre.

Bonne journée