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Angoisse (05)

Publié le 24 septembre 2008 par Osmose

La naissance > Facteur d’angoisse ..

L'angoisse commence avec la naissance. Elle vient de l'état de détresse psychique du nourrisson - contrepartie à son état de détresse biologique. C'est l'état de séparation qui est à l'origine de l'angoisse. Jusqu'au moment de la naissance, l'être se trouve dans un état de plénitude. C'est le bonheur utérin, l'union primale. Tous les besoins sont satisfaits: besoins physiques, besoins psychologiques; et surtout, l'être se sent rattaché...

Mais au moment de la naissance, il lui faut se séparer. C'est le paradis perdu le début de l'angoisse.

Le drame de la naissance se déroule en trois actes:

Au début, les contractions utérines retiennent et enserrent le fœtus. Il se trouve dans un état de contrainte qui lui paraît sans issue.

À la seconde étape, l'être s'engage dans le canal. Il éprouve alors des pressions physiques considérables, avec le sentiment très fort de suffoquer. Il livre une bataille pour sa survivance. Il investit toute son énergie dans ce qui lui paraît comme une lutte à finir. Il combat avec l'énergie du désespoir.

À la troisième étape, celle de la naissance, l'éjection se trouve complétée.

L'être est alors sorti du labyrinthe. L'épreuve de passage à proprement parler se trouve achevée.

Il se détend enfin.

Mais une nouvelle épreuve l'attend: celle de la séparation d'avec la mère. 

De cette étape, on ne se remet pour ainsi dire jamais - jusqu'à la mort. Cet état de séparation nous le vivons tous, jour après jour, toute la vie.

Le cordon ombilical coupé, l'être se trouve pour toujours séparé de ce qui l'englobait, de ce qui le comprenait. L'être n'est plus pris en charge par ce qui le contenait: il se trouve désormais séparé de ce qui nourrit, réchauffe, conserve.

À la naissance, nous faisons l'expérience de la séparation, de l'isolement, du rejet. La naissance est donc l'archétype, le modèle de toutes les angoisses. Devant l'obscurité, dans la solitude, comme aussi devant tout ce qui est perçu comme étranger, extérieur à soi...

Toute circonstance angoissante ne fait toujours que répéter la caractéristique essentielle de l'angoisse originelle: la séparation d'avec la mère.

Toute détresse au cours de la vie répète/reproduit l'état de dépendance biologique et psychique du bébé à la naissance.

Du point de vue de la Sagesse traditionnelle, l'âme a choisi de s'incarner au plan matériel: la naissance est donc le début de l'incarnation. C’est une épreuve, une expérience douloureuse entreprise par l'être au plan matériel, c'est-à-dire dans un état de conscience réduite.

C'est pourquoi nous devons aider le plus possible l'être qui a choisi de s'incarner, à accepter son nouvel état. L'expérience de la naissance et les premières heures de la vie ont une influence déterminante sur l'avenir de l'individu.

D'où l'importance de bien naître. Et d'où le très grand intérêt que présente le mouvement pour une naissance sans violence.

Une étude a démontré que les enfants nés dans des conditions naturelles, même primitives, sourient peu de temps après la naissance. Généralement, le lendemain. Alors que la plupart des enfants nés dans des conditions qui sont celles de notre société technologique, ne sourient que longtemps après la naissance, parfois même plusieurs mois après...

A suivre > Angoisse (06)


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