Rétablir le cordon

J’avais déjà abordé le sujet du harnais de sécurité pour enfant en février dernier, me demandant si nous devions l’essayer… et depuis les choses étant ce qu’elles sont, nous avons plutôt appris à vivre avec les désirs d’autonomie de notre Papoute et l’art d’établir nos limites avec elle. Tout ça sans l’utilisation dudit harnais. Comble de surprise, ça s’est toujours bien passé, autant dans les vastes endroit que dans les foules compactes. Bien entendu ça demande beaucoup de vigilance et une bonne communication entre les parents, mais nous y arrivons très bien.

Toutefois, lors de la préparation de notre dernier séjour de camping, le sujet est revenu sur la table. À chaque année, nous allons dans le Parc des Grands Jardins et nous faisons la randonnée vers le sommet du Mont du Lac des Cygnes. Gérer la Papoute au sommet n’avait rien de bien plus difficile… mais cette fois l’erreur n’étant pas une option, il fallait un moyen de la laisser explorer, tout en assurant sa sécurité. En effet, le sommet est splendide, mais tout de même dangereux si on considère qu’en tout point (ou presque), il peut mener vers une chute fatale de plus de 800m. On ne badine pas avec un tel détail lorsqu’il est question d’y amener une petite curieuse (et surtout pas peureuse). Le harnais nous semblait donc le meilleur compromis entre sa sécurité et sa liberté.

Au yiable les éventuels regards lourds de jugements, nous avons dépensé un gros 15$ pour nous procurer ce petit harnais/sac à dos. Mignon comme tout, la principale intéressée l’a adopté sur-le-champs. Inséparables ils sont devenus et ce avant même qu’il soit payé. Lui faire mettre n’a jamais été problématique (elle le demande elle-même). Mais le plus surprenant, ce fut les commentaires que nous avons entendus. Que du positif. Des sourires, des regards approbateurs… bref, tout le contraire de ce à quoi nous nous attendions. Faut croire que les gens ont compris qu’il s’agissait d’un truc pour sa sécurité et non pas pour la “contrôler”.

Nous avons passé une belle heure au sommet et les petits pas de notre progéniture ont pu fouler le terrain à sa guise, papa ou maman jamais trop loin en arrière.

Nous ne pensons pas devenir des utilisateurs assidus de la chose. C’était bien dans les circonstances, mais notre façon de gérer notre exploratrice en milieu “urbain” nous convient très bien. Cependant, l’achat n’aura pas été vain et qui sait… peut-être irons-nous visiter d’autres endroits spectaculaires (et pas trop sécuritaires) d’ici la fin de l’été…