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Soyons honnêtes !

Publié le 14 août 2007 par Jespada

Si dans les articles précédents, j'ai tenté de définir, avec plus ou moins d'habiletés et de cartésianisme, les bases du bien-être, je suis à présent tenté par la douce folie de l'écriture débridée. Je m'explique. Le bien-être restera toujours la pièce centrale de mes propos, mais vous aurez plus droit à un feu d'artifice de réflexions, de sentiments, de sensations, d'émotions, ... qu'à une véritable réflexion logique traçant le chemin du confort moral.

Pourquoi un tel revirement me direz-vous ? Et bien, tout simplement parce qu'il est grand temps de mettre en pratique toutes les réflexions théoriques mises de l'avant précédemment. Je dois à présent vous démontrer que le bien-être peut être atteint si, et seulement si, en premier lieu, nous comprenons l'être que nous sommes réellement.


Avec le temps, je suis devenu une personne que l'on qualifie de cartésienne, logique, réfléchie qui laisse peu de place au hasard. Vous voyez un peu le genre de personne relativement froide. Or, derrière ce glaçon , il y a un être qui s'enflamme aussi facilement qu'il s'éteint. Une espèce de passionné de courte durée qui aime tout simplement découvrir, mais qui veut vite passer à autre chose une fois la nouveauté passée. Un instable, un "up and downiste", un "difficile à suivre", ... me direz-vous ? À vous de choisir le qualificatif le plus approprié, et à vous de me détruire... si je le veux bien. Car le fondement de notre éloignement de nous-même repose sur ces qualificatifs qui heurtent notre conscience et qui nous font dériver vers des attitudes plus proches des attentes de la société, mais bien plus loin de nous. Nous dérivons de nous-mêmes pour être mieux acceptés par la communauté. Nous cherchons à nous faire qualifier de tous ces qualificatifs qui honorent socialement une personne: gentille, aimable, charmante, patiente, compréhensive, honnête, fiable, généreuse, courageuse, héroïque, juste, pacifique, drôle, à l'écoute des autres, serviable, bon parent, bon enfant, ...enfin bref, imaginez-vous tout l'amour que vous recevrez de toute la communauté si tous ces qualificatifs pouvaient vous être attribués.


Soyons honnêtes, ne serions-nous pas une personne comblée, heureuse, si toute la communauté nous reconnaissait derrière tous ces qualificatifs ? Et voilà notre erreur, la source de nos souffrances et de notre inconfort moral.


Vous avez sûrement entendu parler du livre "Arrêtons d'être gentils, soyons vrai". Je ne l'ai pas lu, mais ce titre est une source d'inspiration. Je l'ai traduit par "Arrêtons de nous conformer à un modèle social et restons qui nous sommes". Bien plus facile qu'il n'y paraît, mais vous ne me croyez pas, n'est-ce pas ? Oui, c'est vrai, les autres peuvent être méchants et se venger. Oui, les autres peuvent nous rejetter si nous ne correspondons pas à leurs critères relationnels. Et alors ? La solitude nous fait-elle peur à ce point ? Avons-nous assez peur de nous et de nos attitudes pour penser que nous pouvons faire fuir les autres ? Devons-nous agir dans notre intérêt ou dans celui des autres ?


J'ai appris une chose: tous les êtres vivants sur Terre agissent dans leur intèrêt et non dans celui des autres. Toute attitude envers les autres répond à un mécanisme de défense personnel. À nous de choisir le mécanisme le plus confortable. Est-ce que faire des efforts quotidiens pour plaire à tout le monde est moralement confortable pour vous ? Oui ? Alors, vous ne pouvez pas vous plaindre de ne pas être bien. Vous atteignez le bien-être. Pour ma part, c'est non. Plaire à tout le monde me demande trop d'efforts. Je suis une personne dirigée vers l'action et non vers les autres , Je suis plus du style "Qui m'aime me suive" que "Que puis-je faire pour vous". Je ne suis pas aux services des autres, j'en ai suffisamment de m'occuper de ma vie sans qu'il faille en plus que je m'occupe de celle des autres. Je ne cherche pas à paraître, mais à être. Je vous rassure, j'ai mis du temps à établir ce constat.


Récemment, j'expliquais tout cela à une connaissance relativement intime, qui m'a dit: "C'est de l'égoïsme, tu te fous des autres". ll y a quelques années en arrière (pas si longtemps que ça), j'aurai un peu paniqué devant ce jugement froid d'être une "mauvaise personne" et j'aurai argumenté pour sauver ma peau, pour éviter de me faire traiter de "pas gentil". Au lieu de cette attitude, ma seule réponse fût: "Si tu le dis". J'étais prêt à me faire crucifier pour mes convictions, mais j'étais prêt à argumenter si cette personne m'en avait donné l'occasion, ce qu'elle ne fît pas. Pour l'instant, notre relation est restée la même, je n'ai pas senti de rejet de sa part, mais si cela devait arriver, ce serait SA décision, à elle de juger de l'être que je suis vraiment. Peut-être qu'elle aura su voir en moi cette honnêteté intellectuelle qui fait qu'elle sait véritablement qui elle a devant elle. Un être plein et entier sans aucunes parures et sans "semblants". Peut-être aura-t-elle compris qu'en ne trichant pas je respecte les autres ? Car celui qui triche en n'étant pas lui-même trompe les autres autant qu'il se trompe lui-même.


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