Magazine Santé

L'équilibre dans le présent

Publié le 24 juillet 2006 par Jespada

Ah, la quête du bonheur ! Que de livres, d'articles, de produits et de services qui tentent de nous apporter des solutions pour atteindre ce bien-être tant convoité. Et non, mon blog n'échappe pas à cette quantité de solutions ! Une de plus, mais au fond est-ce la bonne ? Est-ce la vôtre ?


De mal être en bien-être, de questions en réponses, nous nous interrogeons sur la qualité du chemin de notre vie en le souhaitant le plus agréable possible. Et si le problème à l'atteinte du bonheur n'était tout simplement pas cette volonté de l'atteindre ? Au-delà du proverbe " quand on veut, on peut ", n'y a-t-il pas une contradiction à vouloir atteindre quelque chose que nous avons mais que nous ne voyons pas et que nous croyons toujours ailleurs ?


Je m'explique. Si le bonheur réside dans un état (être riche, puissant, en santé, champion, reconnu comme supérieur aux autres, ...) ou dans une situation (vivre dans tel lieu, avoir une famille, avoir tel emploi, ...) ou encore dans l'acquisition d'un bien ou d'un service, ou que sais-je encore, comment se fait-il que ceux qui ont atteint ce que nous voulons atteindre ne sont pas plus heureux pour autant ?


Ma théorie est la suivante : l'être humain recherche toujours ce qu'il n'a pas, et il motive cette recherche par une soi-disant quête du bonheur. De ce fait, la quête du bonheur devient à la fois nécessaire (motivation à vivre) mais aussi inutile (infinie).

Nécessaire, car l'être humain est un être pensant. En tant qu'être pensant, l'être humain doit alimenter cette pensée en se projetant sans cesse dans le passé et le futur, oubliant totalement le présent dépourvu de pensées mais ô combien riche en sérénité (sauf cas de souffrances physiques dues à l'absence de nourriture, au froid ou à la chaleur extrêmes, à de la violence, etc...).


Inutile, car elle est infinie et nous mène nulle part sauf vers des solutions toutes aussi bonnes les unes que les autres au début mais qui deviennent, avec le temps, habituelles et sans intérêt.


Ainsi, j'en arrive à la conclusion que " Penser " et " Être " sont deux notions diamétralement opposées. " Être " c'est le présent, alors que " Penser " c'est le passé ou le futur.

Puisque l'être humain ne peut pas s'empêcher de penser, peut-il au moins s'en rendre compte. Peut-il comprendre que lorsqu'il vît un mal être purement psychologique, car aucune agression physique n'est présente, c'est qu'il vît dans le futur ou le passé et que ce sont ces projections qui le tourmentent. Le plus souvent, le mal être vient d'une manipulation de la pensée qui nous projette ailleurs que là où nous sommes.


Comprendre que notre pensée est la source de notre mal être amène automatiquement à considérer le présent comme seule source de mieux être.

Si la pensée est la source du développement de la société humaine, il faut aussi constater qu'elle est la source de ses plus grands cauchemars. Si l'être humain est capable de penser, il peut le faire autant en bien qu'en mal, mais rarement de façon neutre. Or, seul le neutre est source de sérénité. Au neutre, il ne se passe rien ou presque, il ne reste que la contemplation de ce qui s'agite. C'est l'équilibre parfait sur le présent de la vie.


Avez-vous remarqué, lorsqu'un danger réel menace votre vie, ou celle de vos proches, bizarrement, vous ne pensez plus, vous agissez ? Dans ces moment là vous êtes ! Et dans ces moments là vous ne vous posez pas la question de savoir si vous êtes heureux ou non. Vous vivez et vous cherchez simplement à poursuivre votre chemin de façon instinctive sans y penser.


Pour conclure, je dirai que si nous cherchons le bonheur c'est que nous vivons dans un présent sans danger réel. Mais alors, n'est-ce pas çà le bonheur ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jespada Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine