Restaurant Le Chardenoux de Cyril Lignac

Par Mry

Dans le XI ème arrondissement de Paris, juste à coté de chez une amie avec qui j'y ai déjeuné, Cyril Lignac a pris les commandes d'un restaurant qui a un siècle, Le Chardenoux. En entrant dans ce petit restaurant, je savais qu'il y avait une chance pour que nous croisions l'ancien cuisinier un peu grande gueule de "Oui, chef !" sur M6.

Nous avons commandé des œufs cocotte aux cèpes, un filet de cabillaud et une andouillette. Dans sa cassolette, l'œuf se cachait dans un coin et sous la nappe blanche se trouvait les cèpes et des pousses d'épinard. Le manque de lien entre les trois aliments a été néfaste au plat. J'ai eu le sentiment de ne pas manger un plat mais trois amuse-bouches sans charme. Dommage.

En attendant, le plat, nous avons entendu venir des cuisines une engueulade qui n'a pas pu déranger le peu de clients présents. Les propos étaient péremptoires : "C'est simple, si tu veux discuter, tu retires ton tablier et tu rentres chez toi !"... Et d'autres noms d'oiseaux agressifs. Et Cyril Lignac de sortir de la cuisine l'air certain de son bon droit. Il s'assoit juste à coté de moi et discute avec trois personnes prenant les plats en photo. Des journalistes culinaires. Cyril Lignac parle fort, il pollue l'espace sonore.

Le cabillaud est avalé sans aucune révélation et plaisir, même chose pour l'andouillette de bonne facture mais cuite sans talent, même la purée qui, pourtant nature, ressemble à une bonne purée mousseline. Et je ne parle pas de la construction de l'assiette totalement quelconque. Dommage encore.

A ce moment du déjeuner, je pense à mes potes de la Gastronomie, je me dis que "tiens cela pourrait faire une note pour le blog"... et je prends en photo la carte avec mon mobile. Les journalistes et Cyril Lignac voient mon acte. Cyril Lignac se lève et se rapproche de moi. Sans calculer la jeune femme qui m'accompagne, il me demande si tout s'est bien passé. Sans attendre ma réponse, il me demande si je suis journaliste. Je botte en touche en espérant qu'il comprenne que ce n'est pas la peine de hurler dans mon oreille et que son attention est intéressée... Une incorrection en suivant une autre, il enchaine, comme pour se rassurer, en affirmant que tous les journalistes étaient passés chez lui et qu'il "les avait régalé"... et me propose de m'offrir un dessert. Évidemment, je décline. Je ne suis pas journaliste.

Ainsi, après les doutes sur la probité d'un François Simon (), se pose la question de savoir si la complaisance n'est pas la règle dans le milieu du journalisme gastronomique en échange d'un dessert, d'une addition... D'ailleurs, il est amusant de constater que François Simon aime bien le restaurant de Cyril Lignac. Les deux travaillent pour le Groupe M6...

En somme, je crois que dans la rue Paul Bert, juste à coté, vous avez d'autres restaurants à visiter comme l'Ecaillé ou le Paul Bert. Sinon, je crois même qu'il y a un Mac Do pas loin... au moins là, c'est honnête comme comportement, personne, en manque de starification, ne viendra vous déranger en vous prenant la tête...