L'UE souhaite attirer des travailleurs hautement qualifiés issus des pays tiers, qu'ils soient africains, chinois ou du sous-continent. Réunis hier à Bruxelles, les ministres de l'Immigration ont mis la dernière main à un projet de directive permettant d'offrir à cette élite diplômée, une carte bleue, l'équivalent de la célèbre «green card» américaine. Un accord définitif devrait être conclu en novembre.
Les Vingt-Sept veulent ainsi remédier à la démographie vieillissante de l'Europe. Le futur possesseur d'une carte bleue bénéficiera d'une liberté de circulation sur l'ensemble du territoire européen et dès sa première installation, pourra y convier sa famille, sans nécessité de satisfaire à des tests d'intégration. Son conjoint bénéficiera d'un «accès à l'emploi». Ses droits sociaux seront identiques à ceux accordés aux nationaux. Chaque État membre reste libre ou non d'octroyer la carte bleue, en fonction des caractéristiques propres à son marché du travail.
Quant aux chômeurs nationaux, les ministres de l'UE ont du les oublier.