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L’ordinateur Mac : accessoire indispensable du bobo

Publié le 26 septembre 2008 par Pierre

Le concept de bourgeois-bohème est, vous le savez, difficile à cerner. Il peut revêtir différentes formes et rares sont ceux qui, finalement, y échappent. Même Renaud, entre deux jaunes, eût cette fulgurance de lucidité et convint dans sa chanson « les bobos » que « Par certains côtés, j’imagine que j’fais aussi partie du lot ». Disons donc que quand l’auteur de ce billet parle des bobos, il s’y inclue nécessairement un peu, comme vous lecteurs d’ailleurs. Au fait, écrire sur un blog, n’est-ce pas aussi un peu bobo ? Bref…

La mutation perpétuelle, essence du boboïsme

Les bobos sont en perpétuelle mutation, ils peuvent se décliner en une infinité de variantes et sont capables de se renouveler constamment dans leurs codes (vestimentaires, comportementaux, sociaux…). Mais malgré cette versatilité grégaire, il existe malgré tout des points de fixation, des constantes qui permettent d’identifier, dans une foule compacte, un bobo. L’un de ces points d’identification, c’est la possession d’un ordinateur Macintosh de Apple.

Nous reviendrons d’ailleurs sur ses excroissance dégénérées, l’Ipod, l’Iphone, qui sont autant d’appareils (on pourrait les appeler des bijoux) qui entretiennent l’identification bobo. Mais intéressons-nous aujourd’hui au portable Macintosh (blanc bien sûr…).

Une performance technique indispensable

L’ordinateur Mac : accessoire indispensable du bobo
Les ordinateurs Macintosh, d’un point de vue technique, n’ont rien à envier à ceux des autres marques. Ils sont même, selon certains utilisateurs, plus fiables et plus performants. Or le bobo « touche » en informatique, c’est logique car il est de la génération ordinateur/internet.

On peut donc déduire que ce qui plaît aux bobos dans le Macintosh, ce ne sont pas ses capacités, car bon nombre d’autres ordinateurs sont techniquement équivalents. Mais c’est quand même un préalable : jamais le Mac n’aurait été plébiscité dans l’univers bobo s’il n’avait pas été performant. Alors d’où vient ce succès incontesté ?

Un “environnement” différent

Attention, c’est un élément qui a été décisif dans la percée du Mac chez les bourgeois bohèmes : ” l’environnement Macintosh” ce n’est pas “l’environnement windows “. Traduction : il y a les autres, la grande majorité, et il y a nous, la communauté Macintosh. Un Mac c’est pas pareil, tout le monde vous le dira.

L’incessante obsession de différenciation du bobo trouve ici une réponse qui lui correspond parfaitement : face à l’hégémonisme windows (de cet enfoiré de Bill Gates), il existe une solution alternative fiable (nous l’avons dit) et surtout, utilisée par une communauté suffisamment large pour être finalement vue et reconnue par tous, même de ses non-utilisateurs. Là on touche véritablement à un aspect fondamental du boboisme car le bobo ne veut pas être « confidential » : il aspire à être différent mais surtout pas anonyme et encore moins marginal ! Le bobo est en fait une « passerelle sociale » entre le peuple (la majorité) et l’élite (une minorité).

Portable ou fixe : tout dépend…

L’ordinateur Mac : accessoire indispensable du bobo
Bien sûr, on se pose la question :le bobo, nomade urbain, adepte du wi fi public (à Paris), de la consultation de ses mails avachi dans un canapé chez Starbucks, n’est-il pas l’utilisateur privilégié du modèle portable ? Oui, d’une certaine manière, mais non aussi, de par son profil socio-économique. Le bobo est urbain et s’arrange pour que, dès qu’il le peut, être visible du public depuis son lieu de travail (les agences de com’ et autres cabinets d’archis colonisent les fonds de commerce) et là, le Macintosh fixe grande taille, c’est le must !

Donc le modèle importe peu même si, fort logiquement, le portable a plus de potentiel.

L’aspect extérieur : l’élément décisif

Oui, les modèles Mac sont esthétiques (rien de mieux qu’un Macbook air). C’est un dernier pont essentiel pour les bobos car ils portent une attention toute particulière au look et à l’image qu’ils renvoient. Donc avoir un portable Macintosh, blanc immaculé, c’est la top classe, et ce, même si c’est pour regarder le DVD de Jean-Marie Bigard au Stade de France en train de parler de ses pets gras.

Dernière chose : si, c’est votre patron qui vous l’a imposé et bien c’est simplement que votre patron est bobo et qu’il a envie que ses équipes le deviennent. Car le boboisme, contrairement à l’élitisme, c’est contagieux…

François


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