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On ne sait jamais où on plante les graines, ni quelles graines on a plantées. On investit le hasard, tels des aveugles. C'est toujours après coup que l'on se dit "Ha ba oui, ha ba oui" alors que les choix sont déjà enterrés depuis si longtemps que c'est à peine que l'on se rappelle que c'en étaient, des choix.
Quand on parle de la vie en terme d'investissement.
Bon, moi, je n'investis pas la vie ; pas tellement. Je sais qu'au bout du compte, il reste peu à attendre. Si peu. Presque rien. Je ne suis pas comme ce petit garçon, à faire un (beau) calcul sur le long terme. Qui l'est ? A mlser sur une graine, ici, un être miniature, immature, inconscient. L'étonnante enfance qui ne sait pas la longue route des choix, de celles qui se rétrécit de plus en plus en vieillissant. La maturité, c'est l'absence de choix de vie. L'immaturité en est, à contrario, l'immensité des possibles.
Mais, si on ne sait pas avant de choisir. Si c'est un pari ? Un risque ?
Ne rien risquer n'est qu'une belle illusion. Mais qu'elle est belle. Je me risquerai à dire ça, en tout cas.