Hier soir, j’assistais à une conférence de Serge Latouche à la mairie du deuxième arrondissement de Paris. A l’initiative des Journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), l’économiste le plus connu de la décroissance a pu résumer sa pensée et surtout évoquer la genèse de la décroissance.
Pour lui, c’est une rencontre plus ou moins inopinée entre deux mouvements: le courant écologiste et le courant anti-développement. Les précurseurs comme Ivan Ilich, André Gorz ou Bernard Charbonneau attendaient finalement que leurs idées et concepts trouvent le mot qui ferait mouche.
Et oui car nous vivons dans “une société de comm”, “une société de c**” et que le mot décroissance a celà pour lui. Il frappe les esprits.
Pendant ce temps, l’Alliance pour la Planète (ONG environnementalistes) se réjouit que les députés européens aient résisté au lobby automibile. 130 g CO2/km dès 2012 ! Les optimistes diront que c’est toujours mieux que rien. Les décroissants (ou les réalistes…) diront qu’il y a là une victoire à la Pyrrhus.
En gros, dans quatre ans, les voitures émettant plus qu’une Kangoo seront pénalisée. C’est effectivement mieux que le pire… Qui a dit que la révolution écologique était en marche ?