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ANGOISSE (07) fin

Publié le 26 septembre 2008 par Osmose

Le marché de l'angoisse

C’est aussi le marché des drogues - des médicaments - qui aident à vivre avec l'angoisse.

Les tranquillisants sont parmi les médicaments les plus prescrits en Amérique. Ils ont rendu et continuent de rendre de très grands services. Mais ils sont aussi responsables d'une situation dont on est à peine conscient: l'aplatissement de la personnalité, le rabotage de la conscience, l'atrophie des ressources intérieures qu'entraîne la consommation de plus en plus considérable de drogues, abusive et de plus en plus systématique, tel que le valium, et, en général, tous les psychotropes - qui rendent tolérable une situation qui, autrement, ne le serait pas.

Il se trouve que l'augmentation de la consommation de ce genre de drogues suit de très près l'augmentation de la production/consommation. L'histoire des tranquillisants est du reste indissociable de celle de l'expansion industrielle.

Je comprends la situation dans laquelle se trouve le médecin qui doit aller au plus pressé: permettre à son patient de continuer de fonctionner.

À propos de certaines drogues, en particulier des psychédéliques: marijuana, haschich, LSD..., on dit volontiers qu'elles ont un effet sur la perception et le comportement: que ceux qui en consomment pensent et agissent sous l'influence de ces drogues.

Mais, curieusement, dans le cas des tranquillisants et des antidépresseurs, on parle à peine de l'influence que ces drogues ont, elles aussi, sur la perception et le comportement.

Il n'y a aucun doute que les psychotropes - c'est la catégorie qui recouvre l'ensemble de ces médicaments - modifient plus ou moins profondément la personnalité de ceux qui en consomment. Comme du reste, c'est aussi le cas avec l'alcool consommé régulièrement.

La consommation de ces drogues comporte un risque

·   .pour l'individu: celui de devenir ce que j'appellerais un ''zombi'',

  • pour la société: celui de lui permettre de devenir de plus en plus anxiogène, puisque le signal de détresse se trouve supprimé, jusqu'à s'autodétruire,
  • pour l'espèce tout d'abord celui d'engendrer, comme le redoutent plusieurs scientifiques, une descendance chez qui l'étincelle de la conscience sera presque éteinte, entraînant peut-être une régression, voire même une mutation a un stade antérieur de l'évolution.

La question est alors la suivante: la conscience humaine survivra-t-elle à la suppression de l'angoisse?

L'humanité est-elle destinée à disparaître après avoir transformé les hommes en zombis, à disparaître pour avoir éteint l'étincelle de la conscience chez l'homme en voulant tuer l'angoisse. Car, en chacun de nous, il y a l'étincelle de la conscience


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