L’ampleur des phénomènes financiers que nous observons, mesurée à l’aune des discours lénifiants qu’un Dominique Strauss Kahn, par exemple, peut tenir, nous pousse à donner un point de vue sur la crise qui ne soit pas du simple café du commerce. Il faudra encore du temps pour cela.
En attendant, trois points de vue et une vidéo pédagogique remarquable sur l’histoire de l’argent, appelée « argent dette », produite par un canadien Paul Grignon.
- Maurice Allais : prix Nobel d’économie : « La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance», nous prévient que le système de création monétaire en vigueur équivaut à de la fabrication de fausses monnaies par les banques privées. André Jacques Houelbecq, Jean Ziegler, Lyndon Larouche, Pascal Viveret et récemment Nicolas Agbohou, pour ne citer que ceux là, ont dénoncé chacun à leur manière les mécanismes génocidaires de l’économie libérale capitaliste et les théories fumeuses de Milton Friedman. Cela équivaut à faire la guerre sans arme à feu sans bombe mais avec des armes difficilement détectables mais plus efficace car elles sont silencieuses. C’est cela que nombre de gens ne veulent pas voir en ramenant les choses à leur quotidien immédiat lorsqu’il leur semble douillé.
- De Castries, PDG d’AXA : « expliquer à des établissements dont le métier est de faire de la transformation, comme les banques et les compagnies d’assurances, qu’il faut appliquer au calcul de solvabilité des normes comptables fondées sur l’immédiateté de la mesure, c’est créer les conditions du salaire de la peur » (il fait référence au « mark to market » qui est une évaluation des actifs au prix du marché- et constatation immédiate des dépréciations ou risque des dépréciations ?).
- Alain Minc : « nous sommes passés à un cheveu de la catastrophe », sur France Inter
Alors messieurs les responsables, il est peut-être temps d’avoir peur qu’on vous vire !
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