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Elections MoDem 92 : Démocratie 1 - Grébert 0

Publié le 27 septembre 2008 par Frédéric-Michel Chevalier

Dans leur grande sagesse, les militants du MoDem des Hauts-de-Seine ont massivement rejeté la liste conduite par Pierre Creuzet sur laquelle s'était engagée Christophe Grébert. Le score est sans appel : 67 % à la liste conduite par Antoine Dupin contre 33 % pour celle conduite par Pierre Creuzet.

Comme l'élection se joue à la proportionnelle, cela devrait donner seulement deux sièges de vice-président à la liste Creuzet sur les 7 sièges à pourvoir aujourd'hui. Christophe Grébert étant en dernière position sur la liste, il ne devrait donc pas être vice-président du MoDem 92, sauf si les cinq co-listiers présents derrières Pierre Creuzet choisissent de démissionner.

C'est une grande victoire pour les vrais démocrates. En choisissant une liste qui incarne la continuité du mouvement centriste, héritière de l'ex-UDF, ils ont refusé de remettre leur sort entre les mains d'aventuriers de la politique venus au MoDem parce qu'il y avait des places à prendre.

Le résultat de ce soir met donc un coup d'arrêt aux ambitions de Christophe Grébert, qui apparait aux yeux de plus en plus de monde comme un Serial Looser.

Christophe Grébert, qui avait quitté le PS en septembre 2007 pour se lancer sans étiquette dans la bataille des municipales à Puteaux avait rejoint le MoDem en juin, au lendemain de la défaite de sa liste Puteaux Ensemble. L'enjeu pour lui était de prendre le contrôle d'un appareil politique afin de disposer d'un levier pour les prochaines élections, dans l'attente des municipales de 2014. Son élection à la vice-présidence départementale devait lui servir à prendre le contrôle de la section MoDem de Puteaux qui, dans sa grande majorité, a exprimé plusieurs fois qu'elle ne voulait pas de lui.

Pour ce scrutin départemental, Christophe Grébert n'avait pourtant pas ménagé ses efforts, allant jusqu'à faire de son site MonPuteaux.com un véritable MonModem.com. Maniant volontiers le "je" et le "moi je", il s'est impliqué de tout son poids dans cette campagne, délaissant l'information locale sur monputeaux et ses fonctions de conseiller municipal d'opposition (un job qui, il est vrai, ne l'enthousiasme pas). Il avait même ressorti ses bonnes vieilles ficelles manipulatrices : attaques contre Jean Sarkozy, exploitation politique de son procès contre les policiers municipaux, et hier encore, attaque indigne contre Gérard Brazon et l'institution qu'il représente. Pour cette raison, la défaite de ce soir est avant tout la sienne. Les électeurs démocrates ont massivement choisi de le renvoyer à sa traversée du désert.

Mais bien sûr, au delà du camouflet personnel infligé à Christophe Grébert, la déroute de ce soir est aussi celle du clan Creuzet-Cancelloni-Badré qui avait imposé le soutien du MoDem à Puteaux Ensemble contre la volonté de la majorité des militants de Puteaux pour tenter de s'approprier le score de la liste citoyenne. Espérons que leur échec les empêchera de mettre la main sur la section de Puteaux aux prochaines élections internes locales.

Sur la scène politique locale, les choses vont pouvoir enfin commencer à s'éclaircir. Après l'éclatement de Puteaux Ensemble, Christophe Grébert n'est plus le leader de l'opposition. Son échec de ce soir décrédibilise ses tentatives de faire du MoDem le fer de lance de l'alternance à Puteaux.

A la tête du groupe homogène le plus nombreux au Conseil municipal, Stéphane Vazia, chef de file des socialites, est sans doute la personne la plus légitime pour revendiquer la place de leader de l'opposition, d'autant plus que son électorat lui est resté fidèle (en cas de municipales dimanche prochain, il y a fort à parier que Christophe Grébert ne ferait pas le tiers du score réalisé par Puteaux Ensemble en mars dernier et Joëlle Ceccaldi Raynaud serait probablement élue au premier tour). Quant à Bruno Lelièvre, élu des Verts, il aurait tout intérêt à rejoindre le groupe socialiste avant d'être en porte-à-faux, lors des prochaines échéances électorales, au sein d'un groupe orange dont le partenaire écologiste naturel est la formation rivale des Verts, Cap 21. Pour ma part, je n'ai jamais dissimulé mon positionnement UMP. J'ai fait le choix de l'indépendance, le choix des Putéoliens, comme je l'explique dans ma tribune à paraître dans le prochain numéro de Puteaux Infos.


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