Magazine Environnement

Une humanité kamikaze

Publié le 28 septembre 2008 par Sophie @missecolo

Extrait du spécial «éducation à l'écologie» de Biosphere-Hebdo :

«Suicide écologique :


En détruisant notre écosystème (forêts, terres arables, système hydraulique….), en prélevant au-dessus de ce que le milieu naturel est capable de fournir, la chute de notre civilisation thermo-industrielle peut être très rapide d’autant plus que les interdépendances entre nos différents réseaux d’approvisionnement accroissent notre vulnérabilité. Alors comment comprendre que nous acceptons de courir au suicide par nos propres agissements sans réagir? 

D’abord les signes de la menace sont interprétés selon des critères très variables, il y en a même qui contestent le réchauffement climatique d’origine anthropique. Ces menaces sont d’ailleurs souvent invisibles, on ne voit pas la teneur de l’air en gaz carbonique. Même saint Thomas ne pouvait croire que ce qu’il voyait. Ensuite, quand la menace est bien analysée par les scientifiques (effet de serre, perte de biodiversité, réduction des ressources halieutiques…), encore faut-il que les politiques se saisissent du problème. Mais les élus font comme leurs citoyens, ils ne pensent qu’à  court terme et à leur prochain mandat électoral. Le débat démocratique demande du temps, la diplomatie a un rythme lent qui n’est plus à la mesure des enjeux écologiques. Enfin le maintien des privilèges des uns, de la consommation de masse des peuples riches et le désir de tous d’accéder à la marchandisation de l’existence fait en sorte que le changement de mode de vie ne peut être accepté que par une infime minorité de la population. 

Pour le moment les humains restent insensibles aux souffrances de la Biosphère, ne prêtant attention qu’à leurs propres souffrances ou aux plaisirs des jeux, olympique ou non. Il nous reste à bâtir une nouvelle éthique pour affronter la crise ultime. La conscience de notre propre intérêt et de celui des générations futures pourrait libérer notre pensée et notre action face au déterminisme environnemental.»

«On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré»

Albert Einstein

Se faciliter la vie, c'est mettre en péril celle de l'humanité. La société consumériste se préoccupe de son confort et ne veut surtout pas réfléchir aux conséquences de sa conduite. Les slogans à saveur écologique lui suffisent à ignorer les malheurs du monde. Mais à ne pas vouloir penser, elle se condamne elle-même. Je me dis tout de même qu'il faut être doté d'un profond égoisme ou d'une ignorance incommensurable pour adopter un tel comportement suicidaire.


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