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Bilan bloguesque

Par Pandora
Bilan bloguesque

 Des tantras ... auxquels je ne compare bien sûr pas mes écrits, mais j'aime cette photo et la petite clochette qui symbolise la femme dans le bouddhisme (à laquelle je ne me compare pas non plus, je tiens davantage de la grosse cloche ;-))


La blogosphère est faite de rencontres qui amènent souvent petit à petit à l’envie d’en connaitre davantage sur l’autre, de visites réciproques et d’une complicité qui peut porter sur beaucoup de points, souvent différents en fontion des âges et des affinités des blogueurs.

Certaines de mes rencontres ont débouché rapidement sur des liens étroits et il est vite devenu impensable pour moi de ne pas aller chez l’ « autre » pour le lire et partager son univers avec lui. Je crois avoir tissé de ces liens avec certains d’entre vous qui se reconnaitront. Des amitiés certes virtuelles, mais précieuses, tellement précieuses. Le bon chocolat auquel j’ai goûté était bien réel, de même que les messages échangés par mails ou les invitations. Tous ces signes d’amitié et de reconnaissance qui ne sont pas que du vent.

Certaines de mes rencontres sont restées de surface, comme ces visites qu’on fait dans la vraie vie par obligation, par politesse ou pour ne pas faire de la peine à l’autre. Ou qui restent dans le domaine strictement professionnel.

Certaines de mes rencontres n’ont débouché sur rien et se sont perdues dans le vide de la toile, par manque de temps ou d’accroche. Avec parfois aussi des réelles déceptions, pour moi, quand j'aurais aimé créér un échange mais que mon univers n'intéressait pas l'autre, mais les affinités ne se commandent pas. Ni dans un sens, ni dans l'autre.

Et certaines de mes rencontres n’ont pas été de belles rencontres, mais j’ai été plutôt épargnée de ce côté-là et je préfère ne pas m'y attarder.

Des rencontres comme dans la vraie vie, donc.

A quoi tient finalement une rencontre ? Un billet ou un commentaire lu et/ou laissé au bon moment au bon endroit ? Un billet dans lequel l’un de nous s’est retrouvé. Une curiosité réciproque aussi puisqu’après avoir lu le commentaire vous ou moi sommes allés visiter le blog de ce nouveau commentateur (je ne parle pas de ceux qui viennent ici se faire de la pub). Je le fais en tout cas de façon systématique, ne serait-ce que par politesse, même si je sais que cette vision n’est pas partagée de tous. Comme dans la vraie vie, le hasard et les disponibilités de chacun tiennent dans le virtuel aussi une part importante dans le résultat d’une rencontre.

Au moment ou je vais bientôt fêter mon premier bloganniversaire (ne débouchez pas encore le champagne, il reste un mois ;-)) je m’interroge donc sur ces liens que j’ai créés, sur ce que ce blog m’a apporté. Après ces longs mois, j’ai envie de dresser un premier bilan, parce qu’il est vraiment positif, parce que ce blog que j’ai ouvert à un moment où je n’allais vraiment pas bien a été une vraie thérapie. Mais que serait ce blog sans les blogueurs, sans vos visites et vos commentaires, sans nos échanges ? C’est parce qu’il a une vie propre qu’il m’apporte tant, sinon il me suffirait de déposer mes textes sur le disque dur de mon ordinateur.

Les rares personnes qui me suivent depuis mes débuts ou presque (la blogosphère, c’est aussi cette évanescence et je crois que les rares à avoir tenu le choc sont les quelques personnes qui me connaissent dans ma vraie vie et Pat la Fourmi, bravo à elles ;-)) ont assisté à un changement certain dans le contenu du blog. Un changement d’écriture aussi avec un passage des poèmes torturés et très autobiographiques du début à des textes et des billets beaucoup plus neutres (ou moins ouvertement autobiographique, avec un « je » qui n’est pas toujours « je » et un « il ou elle » qui l’est quelquefois un peu…).

Des poèmes qui m’ont servi d’exutoires, des textes et des billets qui m’ont permis de me reconstruire, nos échanges qui m’ont permis de m’enrichir.

Ce blog où je peux enfin être moi, sans artifice, est pour moi un formidable espace de liberté. Je peux enfin parler de ma maladie que je cache au-dehors même si je ne la porte pas seule, puisque mes très proches la connaissent (mais je n’ai pas pour autant envie qu’elle en devienne notre principal sujet de conversation). Cette maladie surtout qui m’oblige à m’interroger sur beaucoup de choses à un âge où je ne devrais pas y penser encore et qui est une réelle source d’angoisse. J’ai pu en déposer un peu ici dans volatilité de cette toile où tant de billets circulent chaque jour.

Ce blog où j’ai pu (et le fais encore d’ailleurs) poser un peu mon écriture et entretenir une envie naissante en déposant mes poèmes, histoires ou réflexions à un endroit où ils seraient lus avec bienveillance. Une envie d’écrire qui est devenue un besoin que je soulage quotidiennement avec vous. Un plaisir aussi puisque j'ai voulu poursuivre ces échanges lors de mon dernier voyage de façon non virtuelle, ce qui n’a rien d’évident pour la grande timide mais aussi écorchée vive que je suis (Si, si). Je suis d'ailleurs inscrite cette année dans ma vie non virtuelle à un atelier d'écriture associant pour moitié écriture et théatre.

Ce blog m’a permis de me rapprocher dans ma vraie vie de la Pandora virtuelle que je suis pour vous. D’être un peu plus moi hors de la blogosphère. Parce que même si je ne me définis surtout pas par ma maladie, c’est pourtant bien elle qui m’a amenée à vivre différemment. Elle aussi et surtout qui m’a amenée à écrire comme je le fais depuis maintenant plus d’un an ailleurs puis sur ce blog. Parce que depuis que j’écris et que je tiens ce blog, et même si tout cela reste bien fragile, je me sens enfin beaucoup plus en paix avec mon intruse mais aussi avec moi-même. C'est un peu grace à vous.
Et ça n'a pas de prix, merci ;-)

Vous trouverez des réflexions intéressantes sur le thème du blog dans un billet écrit par Coumarine


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