Magazine

Asthme et cigarette

Publié le 27 septembre 2008 par Dunia

Nuit en enfer

Hier soir, j’écrivais dans cet espace que j’arrêterai à nouveau de fumer quand mes poumons réclameraient de la cortisone. Après une nuit où j’ai cru crever, ce jour est aujourd’hui. Je vais tenter d’éviter la cortisone en me sprayant au maximum les deux médicaments à inhaler prescrits par mon pneumologue  -s’il était là, il m’intimerait d’avaler ma Prednison en arguant qu’à ce stade les inhalateurs ne suffisent plus, mais comme il est est absent je résiste- et en cessant ipso facto de cloper. En me levant j’ai rangé les cendriers et fait disparaître les cigarettes de ma vue.

Sensibilités multiples

La seule cigarette ne me produit pas d’asthme. En revanche elle sensibilise mon terrain asthmatique, le rendant  vulnérable aux déclencheurs de crises. Mes troubles respiratoires sont généralement provoqués par le froid, l’humidité, la vapeur d’eau ou, pire, la vapeur d’eau chargée de détergents -même un banal produit de vaisselle- les poussières industrielles diverses, -j’ai eu mes premières crises d’asthme en travaillant à l’usine alors que je limais du nickel, ensuite n’importe quelle poussière “d’usine” ou “vapeur de bain d’éléctrolyse” déclenchaient les crises d’étouffement et de la toux- certains pollens, le stress et l’anxiété. Il y a aussi tous les déclencheurs imprévisibles, surtout s’ils sont classés dans les produits à priori inoffensifs. Hier, les difficutés respiratoires ont été déclenchées par du bicarbonate de soude que j’utilisais en guise d’agent nettoyant. Plus de douze heures après je n’en me suis pas encore remise. Après une nuit entrecoupée d’asphyxies, la journée s’annonce pénible. Je prévoyais des nettoyages en profondeur. J’annule. Après la sortie du chien, je resterai tranquille, dans ma chambre, l’endroit le moins pollué de l’appartement -je n’y ai jamais fumé, les animaux n’y entrent pas et j’y effectue les nettoyages avec un chiffon et de l’eau clair- sur mon lit, sans me coucher car la position horizontale étouffe, à lire et regarder la télévision. Même pas envie d’écrire ou de surfer sur le net. C’est dire si je me sens soudainement diminuée!

Pffffffffff… comme ça fait trois heures que je suis réveillée sans avoir fumé, mon estomac crie famine or je ne dois pas manger plus que d’habitude! Super! Super! Super! Entre manque de nicotine, fringales à gérer et difficultés à respirer, le week-end s’annonce délicieux.

asthme_pm-2.1222499451.jpg

Sur cette image, on voit comment une crise d’asthme ferme la bronche, tandis que les muscles qui l’entourent l’étranglent. Difficile de respirer dans ces conditions.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Dunia 33 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog