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Savoir se perdre

Publié le 28 septembre 2008 par Irene
Si la musique de Chet Baker avait une couleur, elle serait en noir & blanc, comme les notes d’une partition qu’il ne savait d’ailleurs pas lire. Cette semaine, le documentaire que Bruce Weber lui consacra, il y a vingt ans, repassait aux Studios, mythique cinéma d’art et d’essai de Tours. Restauré en haute définition, Let’s get lost est un beau film en noir et blanc qui grésille comme un vieux vinyle. Il dépeint sans complaisance la vie du meilleur trompettiste de jazz du XXe siècle, beau comme un dieu grec mâtiné d’un voyou, incroyablement photogénique. Curieusement, ce film ressort en pleine débâcle financière, alors que Chet Baker est né pendant la crise de 1929. Inutile d’être féru de jazz pour apprécier ses mélopées et sa voix veloutée, qui jamais ne parviennent à trahir sa personnalité sulfureuse et junkie. Personnellement, je ne peux écouter Chet Baker que le soir, quand le soleil décline, de préférence à l’heure de l’apéro, un bon verre de pétillant dans la main. Mon disque favori : Chet Baker in Paris (A selection from the legendary Barclay Sessions 1955-1956). Pochette sépia, cette merveilleuse couleur qui n’en est pas vraiment une.

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