L'inédit mariage de la danse et de la vidéo : l'omodoka est exécuté ici par la danseuse japonaise, Masako Yasumoto sur une musique electro-hallucinogène. Un spped dancing crispant au montage très nerveux. La re-présentation devient virtuelle. On ne fait pas un montage de la « chose » réelle, mais on accomode ce dernier au montage que l'on exige de lui. La danse s'organise alors autour de reflets, d'asymétries, de mises en regard décalées, d'une fiévreuse distorsion du temps, de microscopiques tensions accélératives. Votre œil ne peut y voir que le détail ou l'ensemble, jamais les deux. Expérience unique ? Peut-être. Mais expérience unique ne veut pas forcément signifier impasse. La scène de l'âge classique s'efface face à l'arsenal vidéo-ludique qui va la fantasmer à l'excès. La vidéo, en soi, c'est de la danse.