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Blocher 2008 : l’indigestion

Publié le 28 septembre 2008 par Kalvin Whiteoak

On nous casse les pieds, les oreilles et les yeux avec le retour du molosse au Conseil fédéral.

D’abord, c’est impossible car il figure sur la liste des espèces interdites depuis décembre 2007. Ensuite, il faudrait éviter que l’UDC prenne ses rêves les plus fous pour des réalités virtuelles : avec Blocher on a donné et on ne redonnera plus.

Mais c’est clair qu’en ayant éjecté le charismatique notaire du Seeland de ses rangs en compagnie de la Schlumpfette opportuniste, ils sont un peu mal dans leurs costards: fini le temps des fuites si pratiques et des informations internes de première qualité. Foin d’exercice du pouvoir pour le parti qui s’est fait renier et mettre au fond de la classe près du radiateur, coiffé de son bonnet d’âne. On dit qu’ils envisagent d’engager Securitas pour en connaître un peu plus.

Mais une fois encore, ce genre de rêveries en forme d’occupation pour des journaux dominicaux en mal de public-cible n’est possible que grâce aux gesticulations vaines du PDC et du PRD depuis 10 mois. Ces formations “historiques” sont incapables de gouverner dans un relatif calme et avec d’autres visées que de basses et misérables compromissions et compromis politiques.

Fulvio et son homologue valaisan Christophe de haute stature (physique uniquement) se tirent la bourre à qui mieux-mieux en privé, et n’en font pas moins en public avec le résultat d’un parlement encore moins utile que d’habitude. En tous cas au National, les Etats restant quant à eux assez semblables à eux-mêmes, c’est à dire à forte majorité bourgeoise.

Évidemment c’est difficile la vie de parlementaire lobbyiste ces temps. Évidemment c’est difficile de soutenir les grands groupes d’assureurs-maladie. Évidemment c’est pas évident de faire d’un œil l’éloge du banquier suisse en regardant de l’autre les résultats de l’UBS. Il y a juste les pharmaciens du palais fédéral qui se marrent encore ces temps-ci.

Alors on se rabat sur ce que l’on peut : les conjectures gratuites, les ambitions personnelles et les querelles de personnes. La période est propice aux stratégies d’arrière-salle : nul ne sait ce que va pouvoir faire Hans-Rudolf, si Samuel va tenir le coup et si le Nez valaisan va continuer de voguer sur ses rêves. Ce que l’on sait en revanche, c’est que la misère politique et intellectuelle des représentants des partis bourgeois ne cesse depuis des années de faire le  jeu de l’UDC, qui s’érige en brasseur de soupe au lait de Kappel à chaque première occasion.


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