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Le Ségoshow jette un froid

Publié le 29 septembre 2008 par Jacques Chirac

Segoshow

Mes Chers Compatriotes,

Alors ? Vous y étiez ? Vous êtes allés au Zénith avec les autres sectateurs de Ségo ? Ah bon ? Vous non plus ? Moi, j'avais une excuse : il fallait que je lave Groumph, mon Ours slovène de compagnie. Et comme le cher plantigrade s'était roulé dans les motions du P.S., vous pensez s'il y avait du travail ! Je n'ai donc pu me rendre au Ségoshow. C'est dommage, les grands comiques sont en voie de disparition.

Les choses avaient été bien faites : projections de films, concerts, sketches, clowns, etc. Sainte Ségolène - patronne des femmes battues - elle-même n'a pas rechigné à mettre la main à la pâtée électorale. Habillée en déstructuré post soixante-huitard, façon élimination au premier tour de la Tare Académy, elle à présenté son célèbre numéro d'illusionniste : "Dans quelle main, mon programme ? Où qu'est'y, où qu'est'y ? Allons messieudames, à moi d'le cacher à vous d'le trouver ! Qui qui dit la main gauche ? Perdu ! Qui qui dit la main droite ? Perdu ! Et quand c'est perdu, vous l'avez dans le... euh, non, rien...". Avez-vous remarqué, avec quelle maîtrise - née d'une longue habitude - elle prononce le mot "perdu" ?

Dans un français égal à celui du Président que vous savez, elle n'a pas hésité à faire disparaître le P.S. sous les yeux ébaubis de la foule en délire (c'est le mot qui convient). A ce rythme-là, la prochaine fois le meeting spectacle se déroulera encore au Zénith, mais dans la cabine téléphonique d'en face, sur le Boulevard Mac Donald tout proche. Et - voyez comme Garçin Lazare fait bien les choses - son show-froid de militants était à la politique ce que McDo est à la cuisine non électorale. L'ensemble de la classe politique observe d'ailleurs un silence gêné, comme en présence d'un malade condamné.

Toutefois, un doute kenien (oui, masaï, rrrhhhaaaa...) : a-t-elle profité de sa traversée du désert d'avenir pour réviser ses leçons de communication ? Arriver seule sur scène, sans pupitre, ce n'est pas nouveau en politique française, c'est Jean-Marie Lapin qui a inauguré. Mais il faut bouger et non pas rester plantée comme une asperge qui aurait perdu ses bottes, à sourire d'un air niais, habillée en marchande de fromages ardéchois de deuxième génération (la tunique, ça te me vous planque le bourrelet, une merveille !). Le Caudillo de Saint Cloud avait au moins lu la notice - lui. 'Videmment, ça ne l'a pas sauvé de la cata - lui non plus - et c'est ça qui est drôle : se prendre pour Jeanne d'Arc, à droite comme à gauche, c'est le bûcher politique assuré. Ça finira par lui jouer un tour de Cauchon.

Je vous laisse, je vais brûler une absinthe...

Bien à vous,

Jacques


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