Ceci n’est pas une pipe (oh que non)

Hugh, homme blanc.

Salut à toi, cheveux de feu. J’espère que tu as apporté ton coutelas, aujourd’hui c’est popotte-day. Un jour que Marie-Gudrun, cette tire-au-flanc, a déserté les cuisines pour aller se faire avorter à grand renfort d’aiguilles à tricoter.

Voilà ce qu’on gagne à fricoter avec le postillon, alors qu’on devrait être en train de repriser du jupon de mousseline tout salopé sur le marche-pied du carrosse.

Du coup, Marquise peut-être, mais affamée, nonobstant. Et pas franchement décidée à crever en regardant le feu crépiter dans l’âtre, la patate il faut que j’aie pour ma petite sauterie avec du notable lubrique.

(pour aller me tanner les miches sur les bancs de la Sorbonne, en vrai)

A deux doigts palmés de l’inanition certes, m’enfin je m’appelle pas Cyril Lignac non plus, t’as pas cru qu’avec une croûte de gruyère, du saindoux et de la couenne de porc j’allais te faire un soufflé des Ardennes sauce grand veneur avec émietté de chair de langouste?

T’es d’un con parfois, t’avoueras.

Non, nigaud, la salvation se trouve dans le congélateur. Pas sous la forme d’un bébé d’expatrié en Corée, mais sous la forme d’une boule coco.

Testé et approuvée par le Comité des Diabétiques morts pour la science: teneur en glucides dangereusement élevée, de quoi tenir jusqu’au retour de Marie-Gudrun (cette traînée).

Teneur garantie en fou rire incontrôlable à la vue de l’égouttage aussi.

Et finalement, j’ai choisi de jeûner.

(glamour!)