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Obèse quand on veut

Publié le 30 septembre 2008 par Nicolas J
Le Gouvernement nous prévoit un joli texte pour nous prémunir de l’obésité. Madame Roselyne Bachelot, Ministresse de l'Alimentation, semble avoir supprimé les volets fiscaux : j’approuve ! Surtout que les diététiciens changent d’avis à peu près tous les six mois et prônent généralement n’importe quoi.
Par exemple, ils demandent régulièrement de manger 5 fruits et légumes par jour. On ne sais pas s’il s’agit de pastèques ou de petits pois…
Aujourd’hui, les barres chocolatés sont montrées du doigt parce qu’elles font grossir. Je doute. Je suis « relativement enveloppé » alors je n’en mange jamais ! Dans six mois, une nouvelle étude nous prouvera que les barres chocolatées sont bénéfiques à la croissance des appendices caudaux. Alors nous monter une usine à gaz fiscale complémentaire : non merci.
Bien que n’ayant pas de mômes, je vais donner mon avis sur l’obésité infantile. Quand on était gamins, on passait notre temps à faire les cons en foret, à faire du vélo, à jouer au docteur avec la voisine : autant d’activités saines qui évitaient de rester vautrés pendant des heures à regarder des conneries télévisuelles. Le midi, on se prenait une torgnole si on refusait de manger les épinards et le soir les parents nous faisait – à la main – une soupe de légume reconvertie le lendemain dans une soupe aux vermicelles et le surlendemain dans du tapioca, suivi d’un filet de poisson ou d’une tranche de jambon. La pizza était réservée aux jours de fêtes !
Voilà ce que je pense de l’obésité infantile au risque de passer pour un odieux réactionnaire avec du poil dans les narines, m’étant épilé les oreilles ce matin.
Les pizzas ! En face de la Comète, on a, tous les mardis et jeudis, un vendeur de pizza ambulant qui reste là deux ou trois heures. C’est incroyable le nombre d’imbéciles heureux qui, en sortant du métro, se précipitent sur son camion pour acheter la pitance du soir. Quatre d’un coup souvent : de quoi nourrir toute la famille ! Je vous passe l’aspect économique : payer neuf euros pour se taper un machin qu’on pourrait faire à la maison pour trois euros. Je sais, c’est chiant et les pizzas de la place de la Comète sont excellentes.
Revenons à Roselyne Bachelot. « Il faut apprendre aux Français à maîtriser leur apport calorique et à le gérer par rapport à leur activité physique", a-t-elle expliqué, soulignant que "la sédentarité est au moins aussi responsable de l'obésité que la mauvaise alimentation". »
Tiens ! C’est à peu près ce que je viens dire. Ca n’empêche pas, non plus, de taper un peu sur les industriels qui nous rajoutent du sel dans les produits pour faire croire qu’ils sont meilleurs. « Pas question non plus pour Mme Boyer de "stigmatiser l'industrie agro-alimentaire". "Il faut accompagner les industriels pour qu'ils proposent des produits qui soient beaucoup plus positifs pour la santé", a-t-elle souligné. »
Accompagner les industriels ? Ca veut dire quoi ? Leur donner des subventions ? Ah ! Enfin un sujet de désaccord.
« Parmi elles, des propositions "très concrètes", comme la promotion de l'allaitement maternel ». D’accord. Juste pour voir des jeunes mères de famille donner le sein à leurs poupons sur les bancs publics, bancs publics, bancs publics, …
Des propositions très concrètes ? La « promotion de l’allaitement maternel » est la seule citée dans la dépêche, à part les trucs sur la fiscalité, refusés par Madame Bachelot.
Encore un sujet prioritaire (?) qui va vachement avancer…
Edit : deux minutes après publication, je trouve ce dossier de l'Insee sur l'évolution de l'alimentation depuis les années 1960 dans ma boite à lettre, aimable déposé par Ant

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