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Vives les mariés !

Publié le 17 juin 2008 par Vivreenislande @vivreenislande
Samedi 14 juin, 15h00, Genève.
Une parenthèse festive de 24h pour assister au mariage de notre pote Michaël ("Micky Boy") avec la charmante Angélique.
Faute d'être parvenu à me réveiller à l'heure, j'ai loupé la mairie et je m'apprête à retrouver les joyeux drilles qui m'ont précédé : Didier ("macéo") et sa compagne Marième, Etienne ("tienn") et Liz, Atis ("le diop"), Stéphane ("gawouoh"), Pierre ("pierrot"), Chaû ("ciao") et Béatrice.
Mes nombreux admirateurs, lecteurs assidus et attentifs de ce blog, risquent de s'interroger : "c'est quoi ce bordel ? on vient ici pour découvrir l'existence trépidante d'un français en Islande, et notre guide nous embarque en Suisse...". Je m'empresse de les rassurer : dans une quinzaine de jours, je leur raconterai mes tribulations sur les îles Vestman (au sud de l'Islande). Patience.

Samedi dernier donc, nous avons fêté cette union sacrée avec la joyeuse bonne humeur qui caractérise la plupart de nos soirées. Micky avait loué un immense salon attenant à une terrasse donnant sur le lac Léman, au 1er étage d'un hôtel 5 étoiles : le Beau rivage.
Attentifs à l'ambiance chic et feutrée qui sied à ce type d'événement, nous avons dans un premier temps pris soin d'arriver en nous comportant en parfaits gentlemen. Félicitations émues des mariés, salutations empruntées de la famille, sourires de circonstance et incontournables évocations météorologiques avec les invités : nous avons, à tour de rôle, déployé avec une rare jubilation, la cohorte de banalités sans lesquelles un mariage serait-il un mariage ?
Dans un premier temps seulement.
Chassez le naturel, il revient au galop.
C'est toutefois en trottinant que nous avons peu à peu fait la démonstration de nos talents d'animateurs.

Et c'est Etienne qui, le premier, a ouvert le bal, à peine une demi-heure après être arrivé. En dansant justement. Comme lui seul sait le faire. Une improvisation corporelle travoltaresque de quelques minutes devant des invités greasés, médusés et néanmoins amusés qui s'est achevée sur un tonnerre d'applaudissements.
Le ton était donné.
Nous avons pu donner libre cours à nos envies de rigoler. Nos performances scéniques ont progressé à mesure que nos gosiers engloutissaient les breuvages bullés et autres liquidités alcoolisées.
Sur la terrasse, Atis a fait toute la soirée le siège d'une table composée de confidents d'un âge canonique, remplissant les coupes vides tout en s'extasiant avec l'abnégation d'un ecclésiastique confessant ses ouailles sur les anecdotes familiales d'une époque antédiluvienne.
Pour manifester sa virile sympathie à notre égard, le bras de Chaû s'est métamorphosé en étau de chair, serrant les cous qui passaient avec l'affection du boa constrictor.
Dans l'espoir vain d'abandonner un job très bien payé mais exténuant pour un autre encore mieux rémunéré et reposant, Pierrot, pas fou, renouait avec d'anciens camarades de classe, le cheveu rare et la cerne baudruchée pour l'un d'eux... très anciens donc !
Dépourvu de ses kilos en trop et paré du physique retrouvé d'un jeune premier, Stéphane a chassé la bise auprès de la gente féminine non effarouchée... mais elle n'est pas venue. La bise. C'est donc dans la danse et avec John (Travolta) qu'il a noyé son chagrin.
Quant à Didier, le corps meurtrie par un pied douloureux qui n'avait pas trouvé chaussure adaptée, il a dansé le collé-serré la cheville droite raide comme une jambe de bois.
Voilà. Nous avons beaucoup rigolé. Rencontré des gens éminemment sympathiques compte-tenu de leurs capacités à tolérer et même à rire de nos facéties.
Un bémol toutefois, lorsqu'en fin de soirée, une jeune femme de noir vêtue a fait quelques sombres réfexions sur la mariée. Mais Chaû, notre ami ophidien, était là, et le venin frelâté de la sorcière ne put faire son office.
La jeune femme sans mœurs et sans étoffe avait trouvé à qui parler.
La soirée s'est achevée vers 4h00 du matin, au son d'un piano mélancolique que j'ai eu le modeste plaisir de réveiller, entouré de mes chers amis.

Alors merci à toi cher Micky pour cette soirée mémorable.
Et bonne route à vous deux.

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