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Le plan Paulson : une fuite en avant

Publié le 30 septembre 2008 par Micheljanva

Le Républicain Dennis Kucinich, qui fait partie de ceux qui ont refusé le plan Paulson, indique :

D "Le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est motivé par la peur, non par les faits. Cela fait trop d’argent qui ira à trop peu de gens en trop peu de temps, alors que beaucoup de questions restent sans réponse. Pourquoi ne nous accorde-t-on pas des auditions ? Pourquoi n’est-il question d’aucun plan alternatif ? (…) Pourquoi ne votons-nous pas des lois qui mettent un terme à la spéculation qui a déclenché tout ceci ? (…) Pourquoi n’aidons-nous pas les propriétaires de maisons à faire face à leurs dettes ? (…) N’est-il pas temps de changer fondamentalement notre système monétaire fondé sur la dette afin que nous puissions nous libérer de la manipulation de la Réserve fédérale et des banques ?"

Même de nombreux Démocrates ont refusé ce plan (contrairement à ce que disent certains médias qui accusent un peu vite les Républicains).

Le plan Paulson, qui voulait engager une somme équivalente à 5% du PIB américain, présentait la possibilité pour les banques de surévaluer dans leurs actifs, à leur propre guise, des actions dont le cours en bourse avait chuté de manière spectaculaire. Il prévoyait aussi ceci :

"Les décisions du Secrétaire relevant de l’autorité de cet Acte ne sont pas susceptibles d’être évaluées et relèvent de la discrétion de l’agence, et ne sont sujettes au contrôle d’aucune cour de justice ou d’aucune agence administrative."

Autrement dit, comme l'écrit Jeanne Smits dans Présent :

"un blanc-seing total en faveur de l’exécutif ; et de la Réserve fédérale, dont les directeurs sont nommés et qui est indépendante par rapport à l’Etat ; et qui détient le pouvoir d’imprimer des dollars. Chose qu’elle devrait sans doute faire pour arriver aux sommes faramineuses exigées par le plan Paulson…

Sachant que la politique de la Réserve fédérale a largement contribué à la crise en fixant artificiellement le taux des prêts à un niveau bas pour faciliter le crédit, et donc le crédit pourri, on comprend mieux la réticence de la Chambre des représentants. En 2003, le sénateur Ron Paul avait accusé la Réserve fédérale de préparer une crise de l’immobilier et, de là, une crise financière.

Michel Janva


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