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Le Festival du Jeu Vidéo en vrac

Publié le 29 septembre 2008 par Onigiri

Vous le savez déjà, le Festival du Jeu Vidéo s’est tenu la semaine dernière, du vendredi 26 au dimanche 28. Pour cette troisième édition du salon français, les organisateurs ont déménagé au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris. L’événement grandit, le lieu pour l’accueillir aussi, logique. Sauf que quand l’événement grandit plus vite que le lieu, ça donne un résultat comme l’enfer qu’a été ce Festival du Jeu Vidéo 2008. Plantage de décor. Vendredi, ça allait encore, normal, tout le monde travaille, il reste encore deux jours pour passer, pas trop de monde sur le salon et sur les stands. C’est pour le week-end que l’organisation mérite un bon gros carton rouge. Pas parce qu’elle n’a pas vu venir la masse impressionnante de monde qui s’est ruée sur place (surtout le samedi), mais parce qu’elle n’a pas su la gérer. Il faisait affreusement chaud à l’intérieur, et la moindre pause à l’extérieur se soldait généralement par une bataille avec le vigile à la porte pour pouvoir retourner à l’intérieur. En ce qui me concerne, j’avais un passe VIP, donc je n’ai pas autant été emmerdé que les autres, mais malgré ça, ce con de vigile faisait sa forte tête en me répétant que “toute sortie est définitive”. J’ai dû faire le tour de la bâtisse pour repasser par l’entrée, montrer mon passe, et retourner dans l’enfer de la foule.

Parce qu’à l’intérieur, c’était l’enfer, au sens propre comme au figuré : il faisait facilement plus de 35°C par endroits (mention spéciale au stand EA, dont une partie était tout simplement une grosse boîte noire cloisonnée, et dont une des deux sorties a été bloquée pendant la journée, laissant le nombre incroyable de personnes à l’intérieur s’entasser sans pouvoir bouger). Mais la chose qui m’a le plus énervé, c’est certainement qu’à peu près aucune personne ne prend la peine de vous laisser prendre une photo pendant quelques secondes et vous passe devant, vous pousse, vous bouscule, ne s’excuse même pas… En parlant de photos, j’aimerais enfin pester contre certains éditeurs, qui présentent des démonstrations jouables au public, mais qui interdisent formellement de prendre des photos, journaliste ou pas. Bravo (merci quand même au type de SEGA, qui a empêché un mec devant moi de photographier avec un téléphone portable, mais m’a laissé faire quand je lui ai expliqué ma situation).

Mais n’allez pas croire, ce Festival du Jeu Vidéo n’était pas si mauvais que ça, il y avait même un peu de bon à en tirer. Et dans la première partie de ce compte-rendu, je vais donc commencer par m’attarder sur les quelques jeux auxquels j’ai pu jouer ou que j’ai vus de près.

Mirror’s Edge (testé sur PlayStation 3 - Electronic Arts)

Certainement le jeu qui m’attirait le plus de tout le salon. Et je n’étais visiblement pas le seul, puisque le stand était juste pris d’assaut par les visiteurs. Sachez qu’il m’a fallu un peu moins d’une heure d’attente pour pouvoir approcher la manette pendant quelques minutes, mais je ne le regrette finalement pas. Pour vous resituer un peu le jeu, il s’agit d’un jeu d’action en vue à la première personne, dans lequel vous contrôlez Faith, une “runner” qui se la joue Yamakasi sur des toits de buildings. Son but est de libérer sa soeur des mains des mains du gouvernement, après que ses parents aient été tués dans une mise en scène pour avoir protesté contre ce même gouvernement. Le scénario peut paraître bateau décrit comme ça, mais sachez qu’il a été écrit par Rihanna Pratchett (rien à voir avec la chanteuse, merci), la fille de Terry, qui a notamment écrit pour les jeux Overord et Heavenly Sword. Y a donc des chances que ça promette.

Niveau jouabilité, c’est agréable de ressentir vraiment une sensation de liberté, notamment dans la panoplie assez hallucinante de mouvements de Faith. Le problème, c’est qu’elle est assez dure à dompter, et que dans les premières parties, une fois sur deux, un saut se soldera par une chute impressionnante dans le vide, du haut d’un immeuble de 80 étages. Le jeu est toutefois très speed, et c’est un plaisir d’enchaîner les galipettes entre les immeubles une fois qu’on a compris comment ça fonctionne. Autre point fort du jeu, qui me faisait très peur au début : la possibilité de choisir son chemin. Effectivement, ils sont marqués par une couleur signifiant la difficulté de la route empruntée (bleue, orange ou rouge), mais dans l’ensemble, ça ne gâche par le plaisir et ne donne pas l’impression d’être guidé. La liberté totale, quoi. J’ai aussi remarqué quelques bugs dans cette version bêta, comme des éléments de décors qui disparaissent et réapparaissent subitement, ou des textures qui semblent se transformer quand on s’en approche. Ça sera certainement corrigé pour la version finale, et le contraire serait d’autant plus dommage que le jeu est franchement magnifique. Mirror’s Edge sort mi-novembre sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360.

Sonic Unleashed (vu sur Xbox 360 - SEGA)

Je n’ai pas pris le temps de jouer à celui-ci (il a bien fallu choisir ses jeux, vu le monde présent partout), mais j’ai vu la démo (assez courte) tourner dans son intégralité plusieurs fois pendant que d’autres visiteurs jouaient. Et le premier constat qui en ressort, c’est que c’est magnifique. Mais alors vraiment. Le jeu est beau, fluide, rapide, sans trop de temps morts, et ça rappelle vraiment les tout premiers épisodes de la saga. L’impression de vitesse est assez saisissante, pour une fois, ce qui manquait cruellement à la plupart des Sonic en trois dimensions ces dernières années.

À cause du bruit ambiant qui régnait sur le salon, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de me faire une idée précise de la musique, mais je ne doute pas qu’il s’agit d’un bon vieux heavy metal comme Sonic s’en bouffe depuis 10 ans. Mais quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de voir Sonic en pleine forme dans ce jeu. Plaisir gâché par l’autre moitié du jeu : les phases de Sonic Garou. En gros, une fois la nuit tombée, Sonic se transforme en une bête féroce et peut se battre d’une nouvelle manière. Sauf qu’il est désormais lent, violent, moche et qu’il ne se contrôle plus du tout de la même manière. Enfin, je ne vais pas vous emmerder avec ça, puisque comme par hasard, cette phase de jeu n’a pas été présentée lors du Festival (et je me prends à rêver qu’elle soit retirée du jeu, mais ça n’arrivera pas). Sachez juste que Sonic Unldeashed sort en novembre sur PlayStation 3, Wii, Xbox 360 et PlayStation 2.

Dead Space (testé sur Xbox 360 - Electonic Arts)

Excellente surprise. Je n’attendais pas grand-chose de ce jeu, et je dois bien avouer qu’après y avoir joué, je suis plutôt conquis. Concrètement, il s’agit d’un jeu d’aventure, dans lequel vous êtes piégé dans votre propre vaisseau, envahi par des aliens (ça me va bien, je trouve, de résumer un scénario de plusieurs bouquins en une seule ligne). C’est donc adapté du Comics du même nom d’Anthony Johnston et Ben Templesmith, et dont je ne sais pas grand-chose, en fait. Mais qu’à cela ne tienne, le jeu est soutenu par une ambiance pesante à souhait, les décors sont très réussis (alors qu’on n’attend pourtant pas grand-chose d’un vaisseau spatial, Doom et Halo nous ont déjà fait le coup), les phases de combat sont assez dynamiques, et les graphismes sont globalement très réussis, avec des effusions de sang qui m’ont particulièrement plu.

En bref, ce petit Dead Space a toutes les chances de donner une excellente production sans forcément révolutionner le genre, ni même tellement donner dans l’original. Il sort fin octobre sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Pour tout vous dire, j’ai arrêté d’y jouer sur le stand parce que j’avais vraiment trop chaud, le jeu se trouvait justement dans l’espace cloisonné créé par EA pour montrer ses jeux adultes. Le souci de cet espace, c’est qu’il y faisait une température atroce, puisqu’en plus d’être trop petit, il était également blindé de monde, et ce pour la raison qui suit…

Left 4 Dead (vu sur PC - Electronic Arts)

Left 4 Dead jouable sur un salon ouvert au public, ce n’est pas arrivé bien souvent, et ça se voit : près de quatre heures d’attente pour pouvoir espérer approcher un des 8 PC mis en place par EA pour essayer le jeu : je crois bien qu’il s’agit d’un record sur tout le salon. Vous vous en doutez, je n’ai pas tenté ma chance, et je me suis contenté des explications du démonstrateur et des quelques personnes que j’ai vu jouer. Concrètement, Left 4 Dead est un FPS jouable en coopération (à quatre joueurs), dans lequel le but est d’avancer ensemble et de s’entraider pour déchirer du zombie en surnombre. Pas très original, mais apparemment assez jouissif quand ça pète bien dans des pièces sombres.

Parmi les petits trucs qui font la différence et que j’ai appréciés : pas de radar, mais la possibilité de voir en permanence la position de ses alliés, par transparence, à travers les murs. Pas franchement réaliste, mais juste excellent pour élaborer une attaque groupée et savoir si on est à la ramasse ou en avance. De même, les combats sont très dynamiques, vu que même si on parle quand même de zombies, le surnombre permanent plonge le joueur dans un état de stress qui l’oblige constamment à regarder par dessus son épaule s’il n’en a pas raté un. Les effets de lumière très réussis viennent renforcer cette oppression, et la lampe-torche de chaque joueur pour seul éclairage ne sera parfois pas suffisante pour avancer sereinement dans une pièce. Un bon petit jeu, très prometteur, qui sort fin novembre sur Xbox 360 et PC.

Trackmania DS (testé sur Nintendo DS - Focus Home Interactive)

Je ne suis pas très fan de Trackmania à la base, pas parce que je n’aime pas, mais parce que je n’ai pas eu de PC sous Windows depuis 2004, et que je n’ai donc jamais pu vraiment jouer à la série. J’ai donc testé cet opus DS sans trop d’a priori, même si je craignais un peu que les capacités de la machine ne donnent qu’un massacre d’une licence assez appréciée des joueurs. Et au final, c’est un bon jeu de course qui est livré, assez agréable à jouer. De ce que j’ai pu voir, il n’innove pas d’un iota par rapport aux versions PC, mais il faut dire que Trackmania est le genre de jeu de course assez déjanté qui se suffit largement à lui-même.

Bien entendu, un éditeur de niveaux est toujours présent, et il me semble que c’est le seul mode dans lequel l’écran tactile a une véritable utilité. En quelques minutes, on peut créer son circuit, le tester, et l’enregistrer pour le jouer ensuite. Au rang des bonnes surprises, j’ai constaté que les courses sont assez fluides et que les voitures sont assez maniables, même si on n’atteint pas le niveau d’un Mario Kart. Un bon petit jeu, donc, qui ne casse pas des briques, mais qui permettra au moins aux gros fans de Trackmania de se faire une partie quand ils ne sont pas sur le PC…

On va s’arrêter ici, vous avez déjà une petite partie des jeux qui étaient présentés sur le salon, certains auxquels j’ai pu jouer, et ceux qui m’ont le plus marqué lors de ma visite. Mais ce n’est pas fini, puisqu’il reste encore à voir quelques gros titres comme Call of Duty : World at War, Gears of War 2, Alerte Rouge 3, Disaster : Day of Crisis, Mortal Kombat vs DC. Universe, et bien d’autres… En attendant, voici quelques photos du salon que j’ai prises pendant mon escapade, avec mon appareil photo tout neuf (un peu d’indulgence, je suis un piètre photographe qui ne demande qu’à apprendre)…


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