Très franchement, il y a tant de bons billets sur la réjouissante agonie du Système, ou sur la Justice qui a enlevé son bandeau, que la blogosphère se passera très bien de ma contribution. D'ailleurs, je suis crevée et je consacre le peu d'énergie qui me reste à lutter contre un genre de crise de misanthropie (je me répète, mais je vous jure que c'est vraiment éprouvant de se frotter à nouveau aux gens normaux... De les écouter - sans broncher - dire d'une voix idiote et incréduble qu'ils commencent à se demander si quand même, y aurait pas comme un lien entre l'ambiance de pré-plan social au boulot, et "ce qui se passe aux Etats-Unis". Ce n'est qu'un exemple, hein...).
Puisque je ne peux raisonnablement pas me cacher au fond d'une grotte et hiberner jusqu'au printemps prochain, je m'en vais de ce pas succomber à une envie plus modeste (et plus conciliable avec mes obligations) : celle de me jeter sous la couette avec Le Judas de Léonard (de Leo Perutz, aux éditions Phébus).
* Le titre de ce billet est emprunté à Léo Ferré (voir Il n'y a plus rien)