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Nicolas Sarkozy et les crédits pourris

Publié le 30 septembre 2008 par Jfa

On le sait, la crise financière actuelle provient des créances pourries des maisons de crédit US, titrisation d’hypothèques relatives à des crédits immobiliers consentis à des non-solvables, revendus aux banques et aux fonds d’investissement. La faillite de ces crédits immobiliers n’aurait néanmoins pas eu les conséquences que l’on peut hélas observer sans la politique laxiste du crédit orchestrée par la Banque Fédérale américaine depuis plus de 10 ans.

Pour en revenir à ces crédits immobiliers pourris, si les banques françaises s’en sortent relativement bien, en ayant peu acquis, ce n’est pas grâce à Nicolas Sarkozy.

Déjà,  Ministre des Finances, il avait émis le voeux que la législation française sur le crédit hypothécaire s’aligne sur celle des USA. Il avait réïtéré ces propositions lors de la campagne présidentielle de 2007 comme on peut le voir sur le site de l’UMP consacré aux propositions du candidat (dépêchez-vous, je crains qu’ils ne l’effacent rapidement): “Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants”. Sans commentaires..!

Il n’avait oublié qu’une chose, c’est que la valeur du bien fluctue elle aussi et qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, si la valeur du bien est en baisse, l’organisme prêteur en est pour ses sous. Si le phénomène est amplifié par les facilités accordées aux vendeurs de crédits (de ne pas se soucier de la solvabilité de l’acheteur), vous avez alors le début du krach américain. La suite, c’est que ces créances ont été incluses dans des titres opaques, confortés par les agences de notation, et dès lors achetés par trop de banques qui voyaient là des opportunités de profits rapides et importants.

A quelque chose malheur est bon, le fait que la crise financière ait démarré si tôt a empêché les banques françaises de plonger dans le même maelstrom que leurs consoeurs américaines puisque notre Président n’a pas pu mettre sa promesse électorale à exécution. Les banques européennes: belges, hollandaises, anglaises, allemandes, .. qui risquent de payer très cher la crise actuelle, n’avaient pourtant pas instauré une systématisation telle que la souhaitait notre actuel Président.

C’est quand même formidable d’avoir des gens intelligents (comme le disait très dernièrement Michel Rocard) à la tête du pays.

- A voir, sur le blog Puzzle socialiste , les contenus des motions passés au “Nuages de mots”.

-Sur celui de JM Aphatie , qui  se radicalise: “…parce que les responsables politiques américains sont restés largement passifs, durant pratiquement un an, devant le spectacle affligeants de tous ces propriétaires tenus de déguerpir dans l’heure de leur maison à cause de prêts immobiliers délirants. Comment expliquer, ensuite, qu’à la première secousse venue, certes grosse, les pouvoirs publics et les parlementaires débloquent 700 milliards de dollars pour racheter les fautes de financiers sans foi ni loi”.


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