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L'Homme trop moderne

Publié le 01 octobre 2008 par Chroneric

Dans l'expression "Homme moderne", j'englobe les hommes et les femmes. C'est un pack tout compris comme pour les forfaits.

En marchant dans la rue, j'observe mes semblables et je vois dans ces hommes et ces femmes dynamiques à l'allure impeccable des gens de leur époque. Une époque où la communication nous semble facile, les déplacements multiples et la précarité un mode de vie. Tous utilisateurs d'Internet, d'appareils sophistiqués et miniaturisés avec ou sans fil, de lecteurs mp4, d'écrans plats, nous ne nous émerveillons même pas de toutes ces choses qui nous tendent les bras dans les magasins. Musique, vidéo, transports collectifs et individuels, tout nous est devenu reflex.

Pourtant, avec toutes ces facilités à portée de carte bleue, il y a des phénomènes que nous ne maîtrisons pas et que nous ne maîtriserons sans doute jamais. Ouragans, tsunamis et inondations sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas grand-chose sur la planète bleue. Dame nature n'en fait qu'à sa tête pour réguler la population mondiale. En parallèle il y a les évènements que je qualifierais d'"artificiels" par opposition aux évènements naturels. Crises financières, incendies, exodes, guerres sont des phénomènes provoqués par les Hommes mais qui, paradoxalement, ne sont pas du tout maîtrisés par l'Homme. Nous pensons pouvoir faire ce que bon nous semble et tout arrêter aussi facilement que cela a commencé mais en fait la machine s'emballe et rien ni personne ne peut y mettre un terme.

L'Homme est-t-il prétentieux de surestimer ces capacités ? Alors, que fait-il ? Eh bien, il est devenu individualiste et pense avant tout à ces intérêts personnels. "On n'est jamais mieux servi que par soi-même" ou "Après moi le déluge" sont des philosophies répandues et abondamment suivies. Comme exemple, je ne m'étendrais pas sur le train de vie des hauts responsables politiques qui profitent des largesses de la République, ni sur les absurdités du tratement des sportifs professionnels. Mais nous sommes tellement individualistes que plus rien nous choquent ou nous épatent. On prend du recul et on ne se sent finalement pas concernés ou impliqués dans les dysfonctionnements de notre société moderne.

Loin de moi l'idée de vouloir faire la morale ou de vouloir refaire le monde comme il est de coutume de le refaire à la pause café mais je m'interroge. Est-ce vraiment nouveau un tel comportement ? Au Moyen-âge, des Seigneurs puissants et des religieux sans pitié ne profitaient-ils pas de la misère des autres pour vivre de ressources abondantes et de commodités à foison ? Les peuples de l'Antiquité ne connaissaient-ils pas non plus des personnes influentes qui jouissaient d'un certain confort et d'une certaine modernité (chauffage, bains, esclaves, etc.). J'ai bien peur qu'il faille remonter jusqu'à l'homme préhistorique pour trouver des êtres dont le seul souci était de survivre et de manger. Point de place pour les futilités en ces temps oubliés.

La question est donc la suivante : faut-il attendre que tout se casse la gueule pour se ressaisir ?


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