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La planète Disneylandisée, de Sylvie Brunel

Publié le 01 octobre 2008 par Chezfab
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J’ai reçu ce livre en cadeau pour un abonnement à Sciences Humaines Magazine. Je ne l’ai pas lu tout de suite, pour deux raisons : les articles de l’auteur dans la magazine m’agace parfois et le sujet ne me semblait pas forcément primordial. Mais bon, parfois, il faut se lancer.

Que dire ? C’est plus un carnet de voyage et de réflexion qu’autre chose. Le style est bon, parfois drôle, quelque fois m’as-tu vu, mais pas foncièrement désagréable. Nous suivons donc le voyage d’une famille de 5 personnes (celle de l’auteur), deux adultes et trois enfants, lors d’un tour du monde.

L’analyse est parfois intéressante sur la culture occidentale un peu paranoïaque, sur les « chocs culturels », sur notre désir de vouloir voir un nature « sauvage » alors que nous ne sommes que des touristes. Mais… Ensuite on reconnaît bien là l’auteur de « A qui profite le développement durable ». Parce que là, attention, on dérape vite dans le sport favori de Sylvie Brunel … C'est-à-dire le dénigrement systématique de l'activité humanitaire.

Et que les ONG humanitaire c’est moins bien que les touristes, ça se prend pas pour de la merde, et que les ONG de protection de la nature sont les alliés objectifs des plus grands salopards de la planète, et qu’elles aident à exploité les pauvres parce qu’elles préfèrent sauver les animaux que les hommes. Comme toujours, ça agace de lire cela. Parce que c’est non seulement excessif, mais en plus redondant tout au long du livre (plus du quart du livre tourne autour de ces obsessions).

Parce qu’en attendant, Sylvie Brunel se pose en défenseur du pauvre, nous explique que les touristes ne font que le bien, et apportent de l’argent là où n’y en a pas. Qu’ils seraient finalement respectueux, et tout et tout. Mais elle oublie une chose : les touristes en avions sont des privilégiés ! Et oui ! Seul 2% de la population mondiale a déjà pris l’avion ! Donc voilà…Mais ils sont responsables de 17 % du CO2 dans l’atmosphère. Ha mais oui mais ce n’est pas grave car voyager c’est un droit (ça aussi cela ressort du livre). Pas de remise en question personnel, ni sur le choix fait, ni autre. Ca se résume à « on a eu les moyens, alors on l’a fait ». Point. Par contre, que de leçons données aux ONG et autres ! Sauf sur la fin ou un rattrapage de dernière minute vient donner une piste pour un "autre tourisme"...

Bref disons que pour le côté récit de vacances, c’est sympa, pour le reste, ça laisse soit sur notre faim, soit à désirer.

Réussir à vendre un livre en décrivant ses vacances, chapeau bas !


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