1er octobre.... dire que le 5, dans 4 petits jours, je fêterai les deux ans de ce blog.... Il s'en est passé des choses en deux ans dans ma vie, fuck, et ce blog les a toutes en mémoire. Ce qui tombe bien, puisque moi, je n'en ai pas, de mémoire. Ce qui arrive quand on n'a pas de mémoire comme moi, c'est qu'on ne peux pas tenir les promesses qu'on se fait à soi même (celles qu'on fait aux autres, ils sont toujours là pour nous les rappeler^^).
Je m'étais dit ici même à plusieurs reprises, que j'appliquerai à la lettre le "ici et maintenant": FAUX, pas même hier soir, j'ai encore eu une nuit à trous, vous savez, celles où le sommeil est en forme de gruyère suisse: un coup tu dors, un coup tu ne dors plus, un coup tu dors, un coup tu gamberges, un coup tu dors, un coup tu flippes.... OR, si j'avais appliqué cette (si) simple règle du "ici et maintenant", dans un lit, on dort, point final: on n'est pas réveillé, on ne gamberge pas, on ne flippe pas.
Je m'étais dit ici même à plusieurs reprises, que le bonheur est à l'intérieur. De moi, pour moi, en l'occurence. FAUX: si on me fait de la peine, si on me vexe, si on me crie dessus, je le prend dans les tripes. Direct. Si je n'ai pas la dose d'amour que j'estime normale ou due -parce que je le vaux bien- (soyons honnête avec moi même), je le prend dans les tripes, direct. Je me sens rejetée, et je trouve ça injuste; Parce que j'ai l'impression moi, d'oeuvrer sans cesse avec comme objectif le bonheur des autres.... pffff.
Je m'étais dit ici même, à plusieurs reprises, que la seule issue possible dans les relations humaines était d'accepter l'autre tel qu'il est, et surtout d'accepter ses différences par rapport à nous (moi^^), car c'est le plus difficile en l'occurence d'avaler la couleuvre de la différence. FAUX: très souvent, je me rebelle contre ma propre déduction, et je me dis que "pourquoi donc que ce ne serait pas à l'autre d'avaler ma différence, hein, hein, d'abord, hein??? "
Je m'étais dis etc... qu'il n'y avait pas dans la vie de plaisir plus grand que les plaisirs simples. c'est toujours VRAI, MAIS: punaise que c'est dur quand même la vie: métro boulot, courses, écoles, calins, devoirs, cuisine, diner, bain, brossage de dents, bruit, bagarres, punitions au coin, cris, infirmière, prendre la température, pas oublier les antibios, pas la force d'une histoire, bisous, couchage, temps pour le couple, être souriante, désirable, ouverte, pas possessive, pas exigeante, relax à mort sur les deux heures sur 24 qu'il reste dans la journée, être épuisée, s'endormir, répondre à un cauchemar, se réveiller, se rendormir, re- fièvre qui monte, donner l'advil dans le noir, renverser la moitié du sirop super gluant rose, se recoucher, se rendormir, entendre un bruit dehors, se réveiller, faire une insomnie, compter les minutes qui passent, se lever, essayer de se calmer, se recoucher, gamberger, flipper parce qu'il est presque 5h du mat et qu'on n'a pas assez dormi pour tenir, s'endormir à l'arrache d'épuisement vers 6h, se lever à 7h, sourire aux enfants, ptit dej, habillage, écolage, métro, boulot, tenir en fait, jour après jour.... et la boucle est bouclée..... Alors, OUI bien sûr, moi je veux bien, les plaisirs simples tout ça, la santé, le couple, la famille, c'est beau et tout et tout, mais je dis juste, merde, c'est dur, faudrait être "l'être parfaite", pour ne pas s'user !
Il y a quand même quelque chose d'essentiel qui me manque en ce moment, (du à l'immense bonheur d'être enceinte de huit mois^^) : c'est la course à pied. J'ai réalisé ça hier soir, avant mon (premier) endormissage, en regardant à la télé la rediffusion du marathon de Berlin (oui, j'ai fait ça, et c'était top en plus)... Je les voyais courir ces incroyables athlètes, à un niveau mille fois supérieur au mien, mais c'était comme si je vivais les foulées par procuration: je pouvais entendre leur souffle bruyant, sentir les vibrations du bitume dans les genoux, entendre leur pensées concentrée sur la ligne d'horizon et la prochaine foulée en même temps, savoir quand il fallait serrer les abdos, savoir quand il fallait relever les épaules pour mieux respirer, savoir quand leurs bras étaient trop agités et gachaient de la réserve d'énergie, sentir la rage qu'il faut pour courir (car soyons clair, ça ne sert à rien, hein) il n'y a rien au bout de la course, que la satisfaction et la fierté personnelle.... ce sentiment d'avoir tout donné physiquement, et moralement, ce sentiment d'avoir été tellement concentré sur la course, qu'on en a oublié le reste du monde, et cette fierté immense d'avoir tenu jusqu'au bout. Merde, qu'est ce que ça me manque de courir. Je n'arrive pas à me libérer de mes émotions aussi bien que dans la course. Je reprends dès que j'accouche, c'est sûr.
Et au bout de deux ans, je peux dire que jamais je ne regretterai d'avoir ouvert ce blog, pour l'ouverture d'esprit qu'il m'a apporté, pour les rencontres virtuelles et réelles qu'il a permises, pour le cheminement qu'il m'a aidée à parcourir, ou cet éclairage qu'il m'a révélé sur la vie virtuelle bien réelle... pour toutes les opportunités qu'il m'a servies sur un plateau. Merci mon blog, merci mes lecteurs, merci mes commentateurs, merci mes visiteurs, merci les autres blogs, merci pour tout ce que vous m'apportez.
Bonne soirée:)
Et à mon détracteur préféré qui se reconnaitra, je dis "non, ceci n'est pas une note de dépressive:p, je vais très bien, mais j'aime parler, hein :)"
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