Nous avons la certitude que l’homme est sensible à la souffrance mais comme nous
ne pouvons nous mettre à leur place, il nous est très difficile de déterminer si les animaux peuvent éprouver la sensation de souffrance.
Il faut cependant remarquer que, hors de notre expérience personnelle, nous ne pouvons induire la souffrance des autres que par l’intermédiaire de ce qu’ils disent et
font.
On constate que chez l’homme l’anesthésie supprime à la fois la sensation de douleur et les réactions mécaniques à cette douleur, sans supprimer les dégâts physiques objectifs dus à l’agression (brûlure…).
Il est donc raisonnable de poser le principe que la seule existence d’une réaction
mécanique visant à soustraire l’organisme à l’agression (le sujet se débat) permet d’envisager l’existence d’une sensibilité à la douleur.
Or cette réaction mécanique existe même chez des animaux considérés comme très primitifs.
Il faut ajouter qu’en tout état de cause, l’absence de réaction ne permet pas à elle seule de conclure à l’insensibilité du sujet qui peut se trouver dans l’impossibilité physique de se débattre.
On peut donc dire que la sensibilité à la douleur semble bien dans l’échelle de la vie, être la règle plutôt que l’exception.