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Le modèle animal

Publié le 02 octobre 2008 par Julescoux
Le modèle animal n’est pas transposable à l’Homme  

   

 

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Une espèce animale ne peut être un modèle pour aucune autre espèce, et seulement un jugement superficiel peut être contenté par des similarités morphologiques de types : le chien, comme l’humain, a une tête, deux yeux, un foie, un cœur… Nous différons sur le niveau cellulaire et moléculaire et, c’est important, car c’est à ces niveaux que la maladie se produit.

Chaque espèce a des réactions biologiques déterminées par son patrimoine génétique, qui est unique. Elle a donc sa propre façon de réagir face à une substance donnée. Il est par conséquent impossible, à partir d’études sur une espèce animale quelconque, quel que soit le nombre et la variété des espèces, quel que soit le nombre des individus sacrifiés, d’avoir ne serait-ce qu’une vague idée, donc, un minimum d’assurance, de la réaction humaine à cette même substance.

Selon Robert Koch, prix Nobel de médecine pour son vaccin Tuberculine, qui se révéla être, plus tard, susceptible de provoquer la tuberculose chez les humains, au lieu de la guérir comme chez les cobayes : “Une expérience sur un animal ne donne pas d’indications sûres pour un être humain.”

Le germe qui provoque une maladie chez l’homme ne reproduit jamais une maladie identique chez les animaux : les animaux ne peuvent pas être infectés par nos choléra, typhus, fièvre jaune, lèpre, peste bubonique, grippes…On peut parfois rendre malade un singe en lui inoculant notre syphilis ou notre tuberculose, mais sa maladie ne sera pas identique à la nôtre et il ne réagira pas comme nous aux traitements.

La raison qui explique pourquoi les rongeurs (particulièrement le rat albinos) sont les animaux les plus massivement utilisés dans les laboratoires (2/3 du nombre total des animaux utilisés) est d’ordre pratique et économique, bien loin de toutes considérations scientifiques. En effet, les souris, rats, cochons d’Inde et autres lapins sont très “commodes” car :

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  Ils ne prennent pas de place (leur cage est petite, plusieurs animaux peuvent y être mis…).

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  Ils ne coûtent pas cher (comparativement à d’autres espèces comme les singes).

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  Ils ont une alimentation omnivore.

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  Le temps de gestation est très court.

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  Ils sont dociles et se manie facilement.

Par conséquent, les animaux choisis pour les expérimentations ne le sont pas parce qu’ils ont des caractéristiques morphologiques, physiologiques et biochimiques similaires au genre humain mais parce qu’ils sont petits, faciles à attraper et pas chers !

Le modèle animal
Le modèle animal

Le modèle animal

Aucune des innombrables expériences sur animaux a réussi à démontrer le lien entre tabagisme et cancer du poumon (Lancet, 25 juin 1977). Ce qui fut pendant des années un fantastique alibi pour l’industrie du tabac : “Si les animaux n’ont pas de cancer par le tabac, alors il n’y a pas de preuve que le tabac cause le cancer”.

Voici une liste non exhaustive qui démontre que selon les espèces, les animaux (humains inclus) n’ont pas le même métabolisme :

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  La pénicilline tue les cochons d’Inde mais pas les souris.

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  La strychnine est sans danger pour les singes et les cochons d’Inde, mais tue les humains.

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  Une dose de belladone mortelle pour les humains est inoffensive aux lapins et chèvres.

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  Le calomel n’influence pas la sécrétion biliaire des chiens alors qu’il peut la tripler chez l’humain.

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  Une dose d’opium mortelle pour un humain est sans danger pour un chien et un poulet.

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  Le datura et la jusquiame sont mortels pour l’homme mais sans danger pour un escargot.

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  L’amanite phalloïde champignon mortel pour les humains, est sans danger pour les lapins.

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  L’arsenic, poison mortel pour les humains, est sans danger pour les moutons.

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  Le Cyanure de potassium, mortel pour l’homme, est inoffensif pour le hibou.

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  La morphine calme et anesthésie l’humain , surexcite le chat, alors que les chiens supportent des doses jusqu’à 20 fois supérieures à celles qui sont supportées par l’homme.

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  Le propranolol (Inderal) le premier bêtabloquant (traitement contre l’hypertension) est toléré chez les humains, mais provoque des lésions cardiaques chez certains animaux.

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  La digitaline, qui traite les cardiopathies humaines, augmente la pression artérielle chez les chiens, mais l’a fait descendre chez les hommes.

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  La caféine est tératogène (malformation du fœtus) chez le rat et la souris mais pas chez le lapin.

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  Le benzène provoque le cancer chez les humains mais pas chez les souris.

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  Des études conduites sur des rats et des souris ont montré que 46 % des produits chimiques cancérigènes pour les rats ne l’étaient pas pour les souris.

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  Le chien, le rat, la souris et le hamster n’ont pas besoin de vitamine C dans leur alimentation car leur propre corps produit cette vitamine. Par contre la vitamine C est indispensable dans l’alimentation d’un humain et d’un cochon d’inde (autre rongeur) pour ne pas mourir de scorbut.

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  Les souris et les rats obtiennent de la vitamine D en se léchant leur propre pelage, tandis que les humains l’obtiennent par leur alimentation ou le soleil.

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  Les substances chimiques ne sont pas métabolisées et éliminées au même taux selon les espèces. Certains médicaments, que les rats peuvent éliminer de leur corps en environ 3 heures (réduit ainsi le risque de toxicité), peuvent mettre jusqu’à 72 heures pour être éliminés chez les humains. Si la meperidine est métabolisée chez l’humain à un taux d’environ 17 % par heure, pour le chien le taux passe à près de 90 % par heure.

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  Les rats n’ont pas de vésicule biliaire. Ils excrètent de la bile très efficacement. Beaucoup de médicaments sont excrétés via la bile donc cela affecte la moitié de la vie d’un médicament.

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  L’aspirine (utilisé pour la prévention des attaques cardiaques et cérébrales…) est tératogène chez le rat, souris, cochon d’inde, certains singes, chat, chien, mais pas chez l’humain.

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  L’insuline est tératogène chez le poulet, lapin et la souris mais pas chez l’humain.

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  Le chloroforme est toxique chez les chiens, tandis que les souris femelles le métabolise 10 fois plus lentement que les souris mâles.

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  La pénicilline (antibiotique) tue les cochons d’inde et les hamsters et est tératogène chez les rats.

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  Un régime contenant peu de calories est bon pour des humains, mais aggrave l’artériosclérose naturelle chez des lapins.

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  Les rats et les souris ont besoin de 3 fois et demi de plus de protéines (relatif à leur poids) que les humains. L’excès de protéines chez les humains est responsable de dommages au niveau des reins.

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  Les rats, les souris, les lapins et les chevaux n’ont pas de réflexe de vomissements à la différence des humains, des chats et des chiens.

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  Une alimentation hyper lipidique ne cause pas d’artériosclérose chez le rat, comme elle le fait chez l’humain. Chez le rat, les lipides donnés en excès s’accumulent principalement dans le foie, chez les humains principalement dans les artères.

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  Une grossesse continuelle est saine pour des rongeurs, mais pas chez les femmes, il mène à l’épuisement nutritif et à la maladie.

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  Le chrome a été prouvé cancérigène pour les humains (études épidémiologiques sur des travailleurs dans des teintureries atteints de cancer de la vessie), il ne l’a jamais été pour les animaux.

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  Des expérimentations animales conclurent que l’acide folique serait bénéfique aux patients atteints de cancer. Les résultats furent désastreux, le cancer se mit à empirer.

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  Des études cliniques ont démontré que les femmes enceintes exposées aux rayons X avaient des enfants atteints de cancers, tandis que les effets de la radiation sur des femelles quadrupèdes ne produisent pas de cancers chez leurs petits.

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  Les animaux utilisés en recherche médicale sont spécialement élevés pour des études en laboratoire. Ils vivent dans un environnement stérile et contrôlé. La plupart des affections dont ils sont atteints ont été artificiellement créés par les laboratoires. Les gens, par contre, développent des maladies spontanément et vivent dans un environnent varié non stérile et contrôlé.

Selon l’éditorial du New Scientist, du 31 août 1996 : “Si vous voulez développer des médicaments pour traiter des maladies humaines, alors les sujets idéaux sont, naturellement, des gens. Aucun autre animal ne partage toute notre biochimie, donc nous ne pouvons jamais être sûrs qu’un médicament qui marche sur des animaux, marchera également sur nous.”

Pour juger de la toxicité d’un médicament, on doit toujours prendre en compte la relation entre la dose du médicament et le poids corporel de l’animal. Le chat (poids environ 4 kg) tolère sans aucun effet toxique évident, 100 mg de scopolamine, ce qui est l’équivalent de 25 mg par kg de poids corporel. C’est l’équivalent à une dose approximative de 1.800 mg pour un humain (poids moyen 70 kg), ce qui est en fait 360 fois la dose qu’un humain peut tolérer.

Des tests LD 50 (LD pour Lethal Dose : dose mortelle, trouver la dose mortelle qui tue 50 % des animaux testés afin de déterminer les limites de sécurité d’un médicament, selon les vivisecteurs) conduits sur des rats l’après-midi les tua tous, pour ceux conduits le matin, tous survécurent. Des tests conduits en hiver, le taux de survie était le double de ceux conduits en été. Quand des substances toxiques étaient administrées à des souris surpeuplées dans des cages, presque toutes moururent, tandis que toutes les souris survécurent aux mêmes substances dans des conditions normales dans les cages. Comment peut-on deviner la dose correcte pour les humains ? Comment peut-on même vouloir la donner aux humains ?

Différentes litières peuvent provoquer différentes réactions : par exemple la sciure de bois de santal provoqua des maladies dont le cancer du sein sur 2 variétés de souris ; les 2 mêmes variétés de souris (C3H-A et C3H-AFB) vivant sur une litière faite de sciure de bois de pin noir ne tombèrent pas malades.

Il existe encore de nombreuses autres variances dans les conditions environnementales qui peuvent modifier le résultat d’une expérience : Le fait qu’un rat soit isolé dans une cage ou soit avec d’autres compagnons, la température du laboratoire, la nourriture, l’eau… Quelle est donc cette sorte de “science,” que cela ? Et l’on nous demande de mettre notre foi et confiance dans la fiabilité et l’efficacité de ces prétendus “tests de sécurité” pour notre cosmétique et médecine !

Le cas de la thalidomide est un constant débat entre anti-vivisectionnistes et vivisectionnistes. Pour les anti-vivisectionnistes, la tragédie provoquée par ce médicament (plus de 10.000 enfants sont nés avec de sévères malformations) arriva malgré les expériences données sur les animaux (l’utilisation de tests sur tissus humains in vitro aurait averti du désastre). Les vivisectionnistes, par contre, maintiennent que cela est arrivé parce que, pas assez d’expériences sur animaux avaient été faites (10 variétés de rats, 15 de souris, 11 de lapins, 3 de hamsters, 2 de chiens, 8 de singes…furent pourtant testés). Depuis lors, encore plus d’espèces différentes d’animaux sont utilisées avec des tests tératogènes systématiques (savoir si le fœtus se développe normalement).

Cependant, si tous les médicaments étaient essayés sur un large nombre d’espèces animales, tôt ou tard tous ces médicaments devraient être écartés. Nous devrions écarter l’aspirine qui est tératogène pour les souris, cochons et certains singes. La caféine qui est tératogène chez le rat et la souris ; la cortisone tératogène chez la souris et le lapin, la pénicilline tératogène chez le rat. À chaque fois qu’un médicament est testé, on trouve toujours au moins une espèce pour qui des dommages se sont produits.

La Thalidomide est toujours sur le marché. Elle apparaît être efficace pour le traitement de formes sévères d’acné. Comment ces effets inattendus ont été identifiés ? Pas avec les animaux de laboratoire, puisqu’ils ne souffrent pas de ce type de maladie.

Dans l’espèce humaine, il existe également des millions de variantes selon : l’âge du patient, si c’est un homme ou une femme, son style de vie, son patrimoine génétique…Des scientifiques ont remarqué que le seul modèle précis pour notre propre maladie et son traitement le plus efficace, c’est nous-même.

Si chaque personne répond différemment à une maladie et une médication, alors imaginons la variabilité chez les animaux en comparaison aux humains. Puis multiplions ces complications par des millions quand on essaye d’extrapoler ces informations d’une espèce à une autre.

©StopVivisection.info

 

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