Magazine Journal intime

World Trip # 24: Tibet, colonie chinoise ensanglantee (part II)

Par Gaelenicodeme
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Emancipate yourselves from mental slavery; none but ourselves can free our minds.

Have no fear for atomic energy, 'cause none of them can stop the time.

How long shall they kill our prophets, while we stand aside and look?

Some say it's just a part of it: we've got to fulfill the book.

Won't you help to sing these songs of freedom?

'Cause all I ever have: Redemption songs.

Bob Marley, 1980

Lever 4 h du matin, depart en bus pour la frontiere tibetaine avec le groupe que je ne serai plus autorisee a quitter d'une semelle pendant 8 jours.

Tout le monde est a moitie endormi, emmitoufle dans ses couvertures en laine de yack. Je ferais bien de meme si Malcom, l'Anglais, ne s'obstinait pas a me faire la conversation. Malcolm a passé la soixantaine. A pas meme 50 ans, il s'est dit "J'ai fini d'elever mes enfants, avec une maigre retraite, je pourrais partir voyager dans les pays d'Asie bon marche, donc, pourquoi ne pas arreter de travailler?". Question qu'on se pose tous,… sauf qu'on ne decide pas tous d'arreter effectivement de travailler. Bien vu Malcolm!

Arrivee fin de matinee au "friendship bridge", on est 13, et personne ne s'est encore reellement adresser la parole; apparement tous aussi ravis que moi par l'idee de voyager en regiment…. Quelque part, c'est bon signe!

Le bus doit s'arreter pour cause d'embouteillage a plus d'un kilometre du poste frontiere; un enchevetrement de camions et voitures. On traverse donc a pied un flux chaotique de transhumance humaine ; les Nepalais debarquent en masse pour faire leurs emplettes de produits chinois moins chers.

J'observe avec decouragement la file de plus de 500 metres de personnes attendant debout sous le soleil… depuis combien d'heures?... quand quelqu'un m'avertit qu'il y a une queue pour les Nepalais, et une pour les autres. Ouf! On passe devant… genee quand meme de profiter d'un avantage purement lie a ma nationalite (comme si c'etait le seul…), tout ce que je trouve a faire est un petit signe idiot de la main "Desolee les gars!"…

Questionnaire medical. On n'entre pas en Chine malade; si on vous trouve le teint un peu palot, vous passez directement pour un check-up chez l'officier-medecin. J'etouffe ma toux tenace et offre mon plus beau sourire…. C'est bon! J'ai mon cachet sur mon permis officiel!

Du cote tibetain nous attendent nos 3 jeeps. On nous demande de choisir nos compagnons de voyage… Ca m’est egal, je connais personne!

Et 6ieme sens aidant sans doute, on formera de facon naturelle, ou plutot surnaturelle, un groupe de 6, pour s'apercevoir qu'on est tous les 6 des voyageurs de longue duree solitaire… on a du le sentir.

Maintenant, va arriver le veritable moment critique: avec de tels temperaments, et l'obligation de vivre en promiscuite si longtemps, on va soit se detester, soit s'adorer.. et heureusement, ce fut la deuxieme alternative qui s'imposera; apres 8 jours, a Lhassa, enfin libres pourtant de nos mouvements, on etait devenus inseparables!

Il y a moi; Malcolm, deja presente; Stacy, la Canadienne, maquilleuse de Top-Models, en pause et fuite sentimentales d'un an d'avec son boyfriend; Kathryn, l'Australienne, future Ingenieure, en pause academique pour voyager; Kiev, ancien trader a Londres qui planifie de s'installer au Japon ou en Australie au terme de son annee de voyage. Pour faire quoi? Je t'en pose des questions moi?!; et Sebastian, l'Argentin, ancien professeur de Yoga a Buenos Aires, il enseigne maintenant au fil de ses rencontres, s'installe, et puis repart, sans cesse…

On fait dans la foulee connaissance avec notre guide; Tenzin, que l'on rebaptisera defintivement

entre nous Matrix car toujours habille de noir en perfecto. Tenzin est Tibetain: chance inouie; on aurait pu se coltiner les explications censurees, ou au mieux edulcorees d'un guide chinois!

Tenzin a la vingtaine et est orphelin de mere; cette derniere etant morte en Inde après avoir accompli le reve de sa vie; recontrer le Dalai-Lama. Le voyage, a pied, fut trop epuisant. Tenzin revait de devenir medecin, il est devenu guide. Medecin est un métier trop ambitieux pour un Tibetain. Il a passé une annee de sa (encore courte) vie en prison pour le tatouage qu'il porte sur l'epaule droite: "Clean Tibet".

Il reverait de vivre ailleurs, n'importe ou, mais ailleurs; mais les autorites chinoises en ont decide autrement et l'ont menace de faire croupir son pere pour le restant de ses jours en prison si elles apprennent qu'il a quitte le territoire.

Arrivee dans la premiere grosse ville, Tenzin nous propose de changer le programme et dormir sur place car il y fait moins froid qu'en altitude.

On dort en dortoir. Pas la peine de chercher la douche, il n'y en a pas; pas la peine de chercher la chasse, il n'y en a pas; tout simplement pas la peine de chercher l'eau pour se brosser les dents, il n'y en a pas.

Je me rends sur Internet essayer des sites aussi innocents que Facebook: censures. J'apprendrai plus tard d'un Americain comment contourner les interdits via des sites pirates.

Rentrant bredouille de ma peche infructueuse aux e-mails, je me fais happee par un jeune type. Je baisse la garde quand je vois qu'il tient dans ses bras un adorable bambin de 2-3 ans. Il me propose de venir m'asseoir a cote de lui pour papoter… J'ai rien a perdre, je m'execute.

Il est Tibetain, chauffeur de camions, et m'explique a quel point la vie est difficile depuis que les Chinois ont pris possession de la ville qu'ils dominent desormais a 98%. C'est aussi a eux qu'appartiennent tous les business.Il me relate, comme toujours malheureusement, les horreurs chinoises. Enfant, il vivait dans un village cache dans les montagnes. Un jour, l'armee chinoise a debarque, detruit son modeste petit monastere, et s'est approprie les maisons adjacentes. Quelques-uns ont resiste…pas longtemps… le temps que prend une mitraillette chinoise pour se mettre en action quand on appuye sur sa gachette. Son pere fut de ceux-la : resistant 15 minutes avant de s’ecrouler mort. On parle avec tristesse une bonne heure de la situation du Tibet lorsque son visage s'obscurcit davantage; deux Chinois se sont arretes a notre hauteur, et sont en mesure d'entendre nos propos. Fin de la conversation. Je change rapidement de sujets vers des banalites, et lui fait un au revoir chaleureux.

Comme tout bon voyageur deguise toujours ses adieux en aux revoirs pour que ce soit plus supportable (j'en ai l'habitude maintenant), il me dit "Certainement qu'on se recroisera quand tu reviendras au Tibet, je te presenterai ma famille". "Oui, j'espere qu'on se recroisera, que ton fils aura grandi et qu’il pourra me crier haut et fort qu'il vit enfin en paix". Pas besoin d'en dire plus, on s'est compris.

Je ne connais meme pas son prenom, ou peut-etre ai-je oublie qu'il me l'a dit, mais peu importe; il est mon meilleur ami du jour, et meme s'il fait froid a l'exterieur, son recit et la confiance que cela supposait de me le relater ont fait monter la temperature de mon coeur de plusieurs degres Celsius... la rage aussi sans doute...

Le lendemain, on passe de moins de 3000 metres a 5300 metres d'altitude.

Plus de 2 kilometres de denivele en quelques heures, l'idee de Tenzin de loger en basse altitude n'etait pas si bonne que ca... on est 6 dans la jeep, dont 4 (moi inclus) souffrent du mal des hauteurs: migraines, nausees, toux. Je veux sortir prendre l'air frais quand je me rends compte que je ne parviens meme plus a tenir sur mes jambes.

Les symptomes du mal de l'altitude proviennent d'oedemes qui se forment dans les poumons et/ou le cerveau. J'ai du mal a respirer, et l'idee d'une poche d'eau qui envahit ma cervelle m'etouffe davantage encore.

Je fais l'effort de prendre quelques photos de ce paysage a couper le souffle (c'est le cas de le dire) avant de m'enfoncer dans mon siege car tout tourbillonne autour de moi.

On redescend vers notre prochaine destination; un autre dortoir, sauf qu'ici, outre la douche, la chasse, et l'eau, pas la peine de chercher les toilettes, c'est un simple trou creuse dans la terre.

J'ai l'impression que mon crane va eclater en mille morceaux, mais cela ne m'empeche pas d'avoir la bougeotte et d'aller visiter la ville; toujours les memes arteres demesurees, toujours les restaurants et magasins chinois, mais, assis en tailleur sur les trottoirs, des dizaines, des centaines de Tibetains qu'on doit enjamber en train de partager le the au beurre conserve dans des thermos de fortune. J'irais bien m'asseoir avec eux si je parvenais a ouvrir les deux yeux en meme temps, chose impossible tellement la lumiere m'aveugle et me fait mal.

Je claquerai a nouveau des dents toute la nuit; je suis la seule a ne pas avoir emporter un sac de couchage dignes des expeditions polaires, ou plutot de l'Everest. C'est vrai que finalement on n'en est pas loin; dans la deuxieme passe qu'on a franchi, on a pu admirer son sommet. Le gouvernement est en train d'y faire terminer une quasi autoroute qui grimpe jusqu'a son camp de base pour y faire porter la flamme olympique.

Un paysage defigure de plus pour la fierte chinoise. Bientot, ce sera peut-etre Disneyland la haut; les hordes de touristes pourront s'y faire photographier entre une flamme olympique en plastique et le portrait de Mao.

Lever tres tot, d'autant plus tot que depuis qu'on a quitte le Nepal, on s'est tous mis a l'heure de Pekin, pourtant situe a plus de 4000 kilometres a l'Est de Lhassa.. Mais comme le restant de la Chine, le Tibet vit entierement a l'heure du pouvoir dictatorial de la capitale chinoise. Ca vous rapelle chaque jour alors que le soleil se leve, certes toujours a l'Est, mais a passe 10 h du matin, qui tient les rennes du pouvoir....

Dejeuner sans surprises ; ce sera toujours le meme pendant 8 jours, omelette insipide. J'ai pas l'habitude de dejeuner mais ici j'avale n'importe quoi du moment que c'est chaud…

La route est un desert de montagnes, on aurait du mal a croire que la vie existe si on ne croisait pas de temps en temps des troupeaux de yacks, et des chars du moyen-age diriges par des Tibetains en costume traditionnel fait de peaux de betes et ceintures multicolores. Des leur plus jeune age, les Tibetains ont le visage brule par le froid, ce qui leur laisse a tout jamais des meurtrissures roses vifs sur les joues.

Notre convoi de 3 jeeps s'arrete en plein milieu de ce desert pour un besoin urgent… lorsqu'un Tibetain, surgi de je ne sais ou, colle sa tete contre notre vitre. Il reste comme ca plusieurs minutes a nous observer comme si nous etions des aliens debarques tout droit de la planete Mars. N'a-t-il jamais vu d'Occidentaux ? On lui fait des grands gestes et sourires amicaux qui ne parviennent pas a generer la moindre emotion sur son visage. Veut-il de l'argent ? La reaction un peu stupide mais naturelle ; quelqu'un lui tend un billet par la fenetre qu'il repousse immediatement en balbutiant quelques mots… Dalai-Lama… Il veut un portrait du Dalai-Lama !

Personne n'est au courant de mes publications de ce dernier mises a l'index chinois, et introduites en fraude dans le pays. Je sors chercher mon sac dans le coffre d'une autre jeep ; dans un de ces bouquins il doit bien y avoir un portrait du Dalai-Lama ! En effet, j'arrache la page et lui tend.

A la vue de ce portrait, des larmes coulent sur son visage… moi, en pensant a toute la signification que cette simple photo porte en elle ici, j'ai du mal a contenir les miennes… Je lui ferais bien un grand « hug » a l'americaine si c'etait d'usage dans les coutumes tibetaines, mais ce n'est pas le cas, donc je reste la, immobile, a le regarder aussi emue que lui pendant de longues secondes…

Tenzin ruine la magie du moment en debarquant furieux : « C'est bien ce que tu viens de faire Gaele, mais tu es completement inconsciente ! Est-ce que tu sais que les espions sont partout ? Les Chinois se font parfois passer pour des Tibetains pour traquer ce genre d'infraction, meme les touristes risquent gros ! ». Ok, mais si c'etait a refaire, et revivre ce que je viens de vivre, je le referrai sans la moindre trace d'hesitation…

Au stop suivant, Tenzin vient me demander discretement : « le livre dont tu as extrait la photo, est ce que je pourrai te l'emprunter ? »…

Si je l'ai emporte, c'est bien pour ca ; une fois a la guesthouse, j'emballe donc la biographie du Dalai-Lama de plusieurs sachets en plastique masquant sa couverture, et le remet a Tenzin aussi dicretement qu’on passerait de la cocaine en contrebande.

Autre nuit gelee, j'ai maintenant trouve de quoi diminuer sensiblement mon inconfort en remplissant des bouteilles en plastique de the brulant, et en les maintenant contre moi jusqu'à ce qu'elles soient glacees elles aussi. Ma bouillotte artisanale me permet quelques heures de repit et de sommeil.

C'est une astuce que m'avait suggeree Renato, le Bresilien d'origine italienne du groupe. Renato est un personnage haut en couleurs. Il debarque tout droit de Sao Paulo pour visiter le Tibet avant de s'envoler pour de bon vers l'Irlande chercher du travail. Il ne parle pas un traitre mot d'anglais, ce qui lui vaut d'etre la risee du groupe qui se paye tendrement de sa tete quand il tente vainement de baragouiner quelque chose. Le seul autre voyage qu'il ait fait etait aux Etats-Unis avec son pere ; ils sont restes la semaine entiere dans leur chambre d'hotel a commander des pizzas margherita par telephone parce que c'etait la seule chose qu'ils savaient dire…

A deux, on parle un melange de francais, espagnol, portugais et Sebastian qui fait la traduction. Renato veut apprendre l'anglais pour comprendre les chansons d'Elvis… si c'est pas romantique ! On a beaucoup d'affection l'un envers l'autre, et je suis impatiente de le revoir en Europe quand il parlera couramment anglais avec un accent irlandais incomprehensible.

Le lendemain, je demande a Tenzin s'il a eu l'occasion de jeter un œil au bouquin, il me repond qu'il en a fait la traduction a voix haute toute la nuit pour nos 3 chauffeurs tibetains. Je lui dit de le garder pour d'autres lectures a d'autres Tibetains mais il repond que ce serait trop dangereux pour lui.

L'histoire est toujours ecrite par les vainqueurs. Dans les guesthouses, des piles de brochures publiees par le gouvernement a l'attention des touristes vantent les merites de l'armee chinoise qui a « libere » le Tibet, du systeme educatif de haut niveau, et de la prosperite que connaît maintenant la region. Ils oublient de mentionner que cette « prosperite » ne profite qu'aux envahisseurs.

Tout ca genere des conversations entre nous le soir ; certains autres voyageurs pensent que l'invasion du Tibet n'est pas une si mauvaise chose. Le Tibet etait dote d’un pouvoir theocratique feodal par le passe (chose que le Dalai-Lama actuel s’evertue a reformer dans son gouvernement en exil), et que la region est maintenant pourvue de routes praticables et cites modernes. Pourtant, en detruisant les villes et en les reconstruisant a leur image, la Chine a aussi detruit un patrimoine de l’humanite, sans parler de l’extinction lente mais certaine de ses traditions...

Et puis, a t-on le droit d’envahir et s’arroger un pays parce que l’economie y est faible et/ou le pouvoir en place ne vous convient pas ? Mais suis-je bete, les Americains font quasi la meme chose en Irak, non ? Laissons faire gaiement et sans scrupules alors !

L’apres-midi, on visite un magnfique monastere dans une ville dont j’ai honteusement oublie le nom. Autrefois, 8000 moines y coulaient des jours paisibles. Ils ont tous ete remplaces (pour la plupart tues ou emprisonnes) par 600 moines chinois payes par le gouvernement pour entretenir le show touristique.

Dans la philosophie bouddhiste, les moines ne percoivent pas de salaires ; ils vivent d’aumones en quemandant leur nourriture a la population. Devoir mendier pour survivre fait partie de leur apprentissage de l’humilite.

Desormais, le Tibetain qui souhaite devenir moine se voit obliger de signer un papier declarant qu’il refuse definitivement l’autorite spirituelle du Dalai-Lama.

On est egalement loin du faste d’antan ; comme bien des monastere, celui-ci a ete pille et vole de ses statues en or (apparemment abondant au Tibet). Certaines de ces statues qui faisaient la fierte des lieux ont ete remplacees par des repliques en bois couvert de peinture metallique bon marche.

Beaucoup de familles de pelerins tibetains viennent encore en nombre, et parfois de tres loin

pour se recueillir dans ce monastere – relifte facon chinoise- munis de leurs traditionnels moulins a prieres. Quand je les croise, je les gratifie du « Tashi Delek », bonjour en tibetain. Souvent surpris d’entendre ces mots de la bouche d’une etrangere (ou peut-etre d’encore entendre parler tibetain tout court), ils me repondent toujours avec un sourire rempli de generosite. Parfois, ils s’approchent et me serrent tres fort le bras... comme pour mieux concretiser le lien de fraternite qui devrait relier l’humanite entiere...

Pourtant, quelle desolation ! quel viol ! quelle humiliation ! Je me demande quel sentiment d’injustice ils doivent ressentir en voyant ce que sont devenus leurs lieux de culte...

Lors de la visite, je remarque qu’un portrait, une photo recente, attire plus de Tibetains que les autres. Je demande a Tenzin de qui il s’agit ; il m’explique en chichotant qu’il fut un Lama aime du peuple, avec un peu trop de pouvoir, et qui a ete assassine l’annee derniere. L’armee chinoise l’a enferme dans ses propres toilettes. Ayant acces a l’eau vitale, il a mis a peu pres un mois pour « enfin » mourrir de faim. Aujourd’hui les Chinois ont pose sa photo sur une stele face aux memes toilettes ou il a agonise, gardee de deux vigiles en uniforme, pour que les Tibetains puissent venir lui rendre hommage, et rendre hommage aux tueries chinoises par la meme occasion... On est au comble de l’abominable !

Je sors, j’ai la nausee, j’ai envie de vomir. Je ne parviens plus a arreter de trembler... de rage ou d’ecoeurement, je ne sais plus.

Quand je rejoins le groupe, alors que Tenzin nous fournit une derniere explication sur les symboles bouddhistes, un soldat n’appreciant sans doute pas sa face de Tibetain, s’aaproche de lui et le bouscule violement. Des qu’il a le dos tourne, Tenzin lui fait un bras d’honneur. Nerveusement, notre groupe eclate de rire. Le petit con de soldillon repartira la queue entre les jambes...


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