Le dossier des Caisses d'épargne donne des cauchemars à l'Elysée, à Bercy et à la Banque de France.En pleine tourmente financière, le sujet est devenu si explosif que personne - à commencer par Sarkozy - n'ose l'aborder publiquement: "Il y a un consensus des banquiers et du gouvernement pour ne rien dire sur la situation de l'Ecureuil et éviter de déclancher la panique", confesse un financier. La facture est à la mesure de l'enjeu : la Caisse nationale des Caisses d'épargne ( CNCE) doit trouver 6,5 milliards d'euros pour rendre ses comptes plus présentables. Avec un tel gouffre à combler, la Caisse va devenir le champion de France des dépréciations d'actifs, devant le Crédit agricole ( près de 6 milliards).
