Vrac x 5

 

 
I. Calligraphie
Sur les invitations de l'Elysée le nom de l'heureux bénéficiaire (*) est calligraphié à la plume. Connaissant l'amour immodéré de notre Président pour les stylos plumes, je me suis demandé si c'était lui, à la lumière vacillante d'une lampe de bureau, qui écrivait chaque soir, un par un, le nom des centaines d'invités, appliqué à la besogne, le pointe de la langue dépassant des lèvres et jurant à chaque fois qu'il faisait un gros pâté...
II. Coming Out
Ma maman était très prévenante en matière d'éducation sexuelle. Alors que j'étais un jeune collégien et qu'elle me ramenait à l'internat de garçons où la vie avait déjà pris de l'avance en matière d'éducation sentimentale, elle entreprit de m'expliquer ce qu'étaient les homosexuels. A la fin de son exposé, un peu sommaire mais allant à l'essentiel, elle me demanda "tu savais ?". Empourpré, je lui répondit que non. A quinze ans, le coming out me semblait prématuré. J'ai attendu mes dix-huit ans. Elle l'a alors répété à tout le monde, ce qui m'a évité un travail fastidieux de mise à jour de l'information familiale.
III. Coming Out (bis)
Le coming out est toujours un acte difficile si l'on en juge à la lecture des blogs. Mais les parents doivent supporter une épreuve bien plus cruelle que l'annonce d'un garçon qui préfère le foot dans les vestiaires : la mission d'éducation populaire et d'édification parentale de leur rejeton. Pendant des années, à chaque fête, à chaque anniversaire, j'ai fait crouler ma pauvre mère sous les ouvrages de Dominique Fernandez, Jean-Louis Bory, Yves Navarre et consorts, jusqu'à ce que, criant grâce, elle me supplie de reprendre mes esprits et de lui acheter plutôt des Barbara Cartland...
IV. Rugby
D'habitude à la sortie du calendrier des Dieux du Stade, les blogs de GA fleurissent de photos répétitives. J'espère que cette année la sobriété sera de mise : le calendrier Dieux du Stade 2009 est moche.
V. On s'en fout
En rangeant un placard, je découvre avec étonnement une bouteille de Lillet inentamée (**). Ô joie ! C'est bon le Lillet...
 
(*) Non, non, inutile de gloser, je ne suis pas le destinataire de ce carton.
(**) Le lecteur perspicace aura compris que je range rarement mes placards.