J'aime
reflets et distorsions
car ils jouent
avec le réel
ils le tordent, le font trembler
au bord de l'évanouissement,
au bord
de l'évaporation
à l'image de notre vie,
de nos instants
qui se dissolvent
ou se transforment en un éclair.
Ils parlent de
fragilité
en même temps qu'ils insinuent
que l'univers pourrait avoir
un visage tout différent.
Ils nous sourient, interstitiels
et glissés
comme des clins d'oeil
qui nous suggèrent, en frémissant
de ne pas prendre le réel,
somme toute, trop au sérieux
parce que la vie,
cette vie qui
se moque de nos perceptions
a vite, si vite fait de
l'effacer
de sa propre scène.
Patricia Laranco.