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La Divine Comédie

Publié le 03 septembre 2008 par Juventina

La rentrée, c’est toujours un peu tristouille: le bronzage s’estompe, le stress revient… et l’équipe de France galère!… Heureusement, il n’y a pas que le Mondial 2010, dans la vie. Il y a aussi la Ligue des Champions: les couleurs des grands clubs refleurissent, les supporters s’affolent… et les clubs français galèrent!

Bon, allez, on ne va pas partir vaincu. Jean-Michel Aulas l’a dit et répété… en même temps, il dit et répète tellement de choses, Aulas… Afin de vous rafraîchir la mémoire, je vous le dit et vous le répète donc à mon tour: NON, les clubs français ne doivent pas faire de complexe! Surtout pas Lyon…

Loin de moi la pensée de diminuer les chances de Marseille ou de Bordeaux. Mais c’est bien connu, Jean-Michel Aulas est sournois: toutes les occasions sont bonnes pour tacler l’adversaire et prendre un ascendant psychologique. En plus, l’homme est audacieux et incroyablement prévoyant: il n’attend pas la confrontation officielle, il pratique la frappe préventive. Surtout, il a ce qu’on appelle communément une chance de cocu: même quand il ne fait rien, le destin lui sourit. Demandez à Giovanni Cobolli Gigli…

Giovanni Cobolli Gigli, pour ceux qui l’ignorent, c’est le président de la Juventus de Turin. La Juve est revenue de série B. La Juve revient maintenant en Ligue des Champions. Giovanni Cobolli Gigli pourrait donc être un homme heureux. Pourrait. Parce que pas de bol, il s’est planté une petite épine dans le pied… une petite épine portugaise d’1m83 et 79 kg: Tiago.

Hasard ou coïncidence, Tiago est un ancien lyonnais. Avec Aulas, ça c’était plutôt bien passé. Bon. D’accord. On dira que ça c’était passé. Maintenant, même en Italie, Tiago continue à faire son lyonnais. C’est-à-dire que la Juventus aimerait le virer. Alors lui, en toute logique, il veut rester. Et ça, c’est très lyonnais.

Il se trouve qu’un international portugais qui fait son lyonnais à la sauce italienne, cela conduit fatalement au psychodrame. Malheureusement pour Giovanni, personne ne l’avait prévenu. Naïvement, il a choisit d’ignorer les récriminations de Tiago. Les états d’âmes du joueur le laissaient de marbre: content, pas content, le Tiago, on le transférait à Everton, et basta!

Alors, c’est vrai, c’était pas bien. Non, vraiment, ça n’était pas gentil. En même temps, ce pauvre président était sous-pression, à l’approche de l’ouverture de la saison. D’autant que la Juve allait entamer le championnat italien en affrontant la Fiorentina. Trop dur, quoi! On lui accorde les circonstances atténuantes, au président… Mais en attendant, on peut comprendre que Tiago se soit senti blessé. Il était même carrément énervé. Alors, c’est vrai, il a perdu son sang froid. Il a surtout chopé l’honorable Giovanni par la peau du *BIP*, et l’a purement et simplement enfermé dans les toilettes.

Voici donc l’infortuné président qui en est réduit à tambouriner sur la porte comme un possédé, en implorant qu‘on l‘aide. Et en capitaine digne de ce nom, c’est le légendaire Alessandro Del Piero qui se porte à son secours. Mais il se trouve que légendaire ou pas, il ne peut pas faire grand-chose. A part défoncer la porte. A cet instant, Giovanni respire… jusqu’à ce qu’il ait une vision effroyable: Del Piero blessé! Del Piero forfait! Allez expliquer aux tifosis que leur Capitaine bien aimé s’est démoli l’épaule en démolissant la porte des toilettes, vous! Del Piero se voit donc interdire formellement de toucher à cette porte. Alors?

Alors, nul ne sait exactement comment cette histoire s’est terminée. Bien, vraisemblablement, puisque que Tiago s‘est vu offrir une place confortable sur le banc - il ne devrait plus la quitter avant d’être (enfin) transféré. Quant à Giovanni, dormez tranquille: il est sorti des toilettes sain et sauf, bien qu’un peu traumatisé. Il a même trouvé la force de raconter l’épisode au micro de Sky.

Admettons-le, au terme de cette Comedia dell‘Arte… Avantage à Aulas! Ce n’est pas lui qui se ferait enfermer dans les toilettes. Pourtant, Jean-Michel a aussi son Tiago: il s’appelle Fred et il chougne à longueur de Mercato. Et au final, il est toujours obligé de le garder. Comme quoi, il y a tout de même une justice… Maintenant, c’est Pape Diouf et Eric Gerets qui commencent à s’inquiéter: à la réflexion, ils se demandent quand même si Hatem Ben Arfa ne serait pas un cadeau empoisonné!


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