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Rawi HageEditions DenoëlCollection Denoël & d'ailleur...

Publié le 03 octobre 2008 par Lael69
Rawi Hage

Editions Denoël
Collection Denoël & d'ailleurs
267 pages
Roman traduit de l'anglais par Sophie Voillot
Présentation: Liban, début des années 1980.Campé dans un Beyrouth dévasté par les bombes, De Niro's Game est une odyssée chaotique, écorchée et haletante, une plongée vertigineuse au cœur de la guerre civile et de ses folies. A Beyrouth-Ouest, Bassani et Georges, deux amis d'enfance, tuent leur ennui et leur mal de vivre à coups de petits boulots minables, de maigres larcins et de soirées trop arrosées. Les jours se suivent et avec eux les alertes, les morts, les immeubles en ruine.Les filles sont inaccessibles, muselées par les traditions et les couvre-feux. Entre deux visites aux copains de lycée engagés dans la milice, les deux jeunes gens s'imaginent coulant des jours meilleurs : Bassam rêve de fuir à l'étranger, et Georges, lui, se sent de plus en plus attiré par les discours belliqueux de la milice chrétienne. Dans un ultime défi, les deux amis décident de détourner la recette de la salle de jeu où Georges travaille.Mais l'argent seul suffira-t-il à les éloigner de la guerre et à sauver leur amitié ? Porté par une écriture sans concessions, le premier - roman de Rawi Hage annonce, au-delà de la puissance du récit, l'avènement d'une nouvelle voix.
Sans être une déception, ce roman ne sera pas classé parmi mes coups de coeur. L'histoire de Bassam ne laisse pas indifférente et comment en serait-il autrement? D'émotions en réactions, le roman relate sous le regard alerte de Bassam, les déboires que provoquent la guerre et les ruines d'un Beyrouth désenchanté. Si la guerre, sa violence, son injustice et le choc qu'elle suscite chez ses victimes sont des thèmes très bien décrits, la plume de l'auteur m'a été gênante. Certains passages m'ont dérangé voire complètement mise mal à l'aise et parfois jusqu'à susciter une colère contenue. De Niro's Game est selon moi un roman provoquant tant sa narration est percutante, jusqu'à frôler le vulgaire.
Un roman qui parle de guerre, de combat, de folie des hommes en proie à une violence quotidienne et exacerbée, c'est déjà beaucoup de sentiments contradictoires. Mais le personnage de Bassam est méprisable. Même si c'est le héros, son comportement, son obsession du sexe et sa froideur n'en fait pas une victime. Même lorsque sa mère décède. Je n'ai eu aucune pitié pour un être aussi distant et suffisant. Et c'est peut-être là, que ce roman ne laisse pas indifférent: ce paradoxe entre le personnage et cette absence de souffrance face à ce qu'il vit. Pas de poésie, pas de sentimentalisme, une écriture plutôt lourde surtout dans la dernière partie du livre. Et ne parlons pas de la fin, qui m'a résolument fâchée avec Bassam. Bref aucune sensibilité ne s'en émane et c'est fort déstabilisant et déroutant.
Je m'interroge donc, tout comme Mimienco, sur la portée aussi significative qu'apporte la blogosphère à ce livre, jusqu'à parler de "nouvelle voix"! Et je remercie Chez-les-filles.com, les Editions Denoël pour l'envoi généreux de ce livre!

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