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sac coincé

Publié le 04 octobre 2008 par Poussemanette

On ne peut pas réglementer ce qui ne peut exister. Un sac coincé côté entrevoie faisait partie de ce qui ne pouvait exister. Ca arrivait de temps en temps et rien n'était prévu pour libérer ce maudit sac. Pendant longtemps, on a libéré les portes à l'aide des robinets les alimentant en air. Quand cela fut strictement interdit, on trouva une autre combine: forcer les portes. Tant que les poignées étaient rondes, c'était assez facile (un coup à prendre) mais lorsque lesdites poignées furent remplacées par des poignées sans prise, ce fut nettement moins évident. Alors on emmenait le sac (et son propriétaire) jusqu'au terminus (dans le cas où il n'y avait pas de service à gauche en cours de ligne). C'était pas très pratique tout ça.
Comment est-il possible de coincer un sac dans les portes sans qu'on s'en rende compte? Imaginez les gens courir en heure d'affluence au terminus; beaucoup de gens. On essaie de fermer les portes, on laisse quelques péquins sur le quai, des péquins qui bougent, qui longent le quai, qui nous empêchent de bien voir ce qui se passe. Enfin, on y voit clair, la situation se décante. C'est sans compter que pendant qu'on regardait le gros du groupe, quelqu'un en a profité pour monter quand-même et schclac, la porte s'est refermée sur le sac pendant qu'un maudit péquin nous le cache alors qu'une seconde avant on y voyait bien. Tout se passe très vite. Ce n'est pas le sac qui est pris dans la porte, en général, mais la bandoulière. Et hop, on part avec un sac côté entrevoie car plus loin, le service des portes est à droite et toutes les portes à gauche fermées bien serrées.
On ne pouvait pas continuer à bricoler sans savoir vraiment jusqu'où on pouvait aller. Les sacs coincés font maintenant l'objet d'une procédure sur ordre du chef de régulation. Et quelle procédure! Dans une station déterminée, on fait descendre tout le monde. On ferme les portes puis on les bascule à gauche. On se rend dans la voiture concernée par l'intérieur et on actionne un signal d'alarme. On récupère le sac. On revient en tête, on rend le sac, tout le monde remonte et on repart. Tout ça prend du temps alors que ni la Régie ni les voyageurs n'ont de temps à perdre. Pour une personne pressée, tout le monde trinque. A quand un chien coincé au bout de sa laisse côté entrevoie? Ca fait rire jaune. Moi, ça me fait froid dans le dos...

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