Écrire l’amour, par défaut, parce que l’on manque à le dire, à le vivre, que les sentiments au bout, des lèvres, préfèrent se terrer la gorge serrée ou en pensées qui ricochent dans un mal de tête qui tue, sur quelques blessures de trop, qu‘on peine à cicatriser. Exposer en couverture, des mots qui se suivent et rester à couvert dans des silences, que rien ne vient remplir si ce n’est l’absence de ce que l’on ne peut atteindre, car on ne connaît pas le chemin. Perdre la raison, halluciner quelques rêves qui traînent encore et suivre son corps en diverses batailles au creux des draps, entre des bras, au fond des nuits, sous des miroirs, en musique, pour combler le vide, quitte à tomber, sans se fracasser à de vains regrets, de ne pas avoir chercher. Définir l’amour, par envie, parce qu’il nous manque, tout simplement.
Illustration Helder Oliveira